La pénurie d'eau potable persiste

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La commune de Semaoun, située à 45 kms de Béjaïa, est aux prises avec une crise d’eau qui dure depuis des lustres. Ce lancinant problème ne cesse de mener la vie dure aux habitants qui ne savent plus où donner de la tête pour avoir une « goutte » d’eau chez eux, à l’exemple des villages Bouadni et Ibaâzizen, où la pénurie d’eau potable s’est accentuée durant cette saison estivale. Les robinets sont toujours à sec dans ces deux bourgades pour ne citer que celles-ci. Les habitants se voient obligés de se rabattre sur l’achat des bouteilles d’eau minérale et les fontaines publiques pour s’approvisionner en eau, et ce au prix de files d’attente harassante sous une chaleur accablante. Des scènes que l’on croyait révolues, reviennent comme pour dire que le calvaire et la misère sont toujours là faisant partie du quotidien du pauvre citoyen ! Et ce ne sont pas seulement les fontaines publiques qui sont prises d’assaut par les ménages au niveau de cette localité, les citernes tractées sont également sollicitées à outrance, et ce, pour remonter le manque d’eau enregistré dans les foyers. A raison de 1200 DA la citerne, les habitants des villages confrontés à la pénurie de l’eau potable sur les réseaux de distribution se voient « plumés », par ces dépenses qui viennent grever leurs maigres revenus. «Nous sommes vraiment au bout du rouleau ! La carence en eau potable dans notre village pèse lourd, sur la bourse et le moral. Pourtant, les autorités nous ont promis de raccorder notre commune aux eaux du barrage de Tichi Haft. Mais, nous ne voyons rien venir, sinon une pénurie qui perdure, et un stress hydrique qui va en s’accentuant!», regrette un habitant du village Bouadni. Comme l’a souligné cet interlocuteur, le projet de raccordement de la commune au barrage de Tichi Haft traîne encore et «peine» à amorcer ne serait-ce qu’une esquisse, au grand dam des habitants de cette commune rurale.

Syphax Y.

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