Native du village Ath Ali Outhemim dans la commune de Saharidj, la doyenne de la wilaya de Bouira Na Mamés Saoudi dite Messaouda, a fêté son 107em anniversaire mercredi passé. Née le 1er Aout 1911, notre vénérable patriarche a vécu les deux guerres mondiales et la guerre de libération à laquelle elle a activement participé en tenant l’un des tout premiers refuges des maquisards de la région, au lieu dit Vou Fenzar, à proximité du point de commandement (PC) de l’ALN de Tala Rana. Son défunt époux, Amar Saoudi, était lui-même un maquisard tombé au champ d’honneur en 1960, en compagnie du commissaire politique Ahcene Soualah à Takhelalt sur les hauteurs du vieux Saharidj. Notre doyenne qui garde encore intact sa mémoire, est toujours autonome dans ses gestes et déplacements quotidiens. Elle n’a nul besoin d’assistance pour faire sa toilette ou ses ablutions pour la prière. Elle a donné naissance à trois (03) garçons et 04 filles. Mère, grand-mère et arrière grand-mère, elle est une ascendante de pas moins de 228 fils, petits fils et arriéres petits fils dont les derniers nés font partie de sa cinquième génération. Ses enfants nous apprendront qu’elle se nourrit normalement des mêmes plats que toute la famille sans aucun régime spécial, et passe le plus clair de son temps à dormir. Na Mamés, comme toutes les personnes âgées, garde en mémoire les faits anciens mais retient peu de ceux récents. Elle aime raconter ses mémoires dans leurs moindres détails. Après la destruction de son village natal Ath Ali Outhemim par l’armée coloniale en 1957, elle se refugia avec ses enfants à Zouzamen, en périphérie de la ville de M’chedallah. Mercredi dernier, l’association à caractère social de son ancien village et sa grande famille, ont organisé une grande réception pour fêter son 107 ème anniversaire. Notons pour conclure, qu’elle a été recensée cette année par les services sociaux de la DAS comme doyenne de la wilaya de Bouira. Longue vie et bonne santé à Na Mamés.
Oulaid Soualah