Après un mouvement de protestation qui a duré plusieurs jours, le mouvement associatif vient d’avoir gain de cause dans l’affaire de transfert des services municipaux à la bibliothèque communale d’Ath Leqsar. En effet et selon un communiqué du collectif des associations d’Ath Leqsar, le wali de Bouira, M. Mustapha Limani, vient de suspendre la décision de transfert des services administratifs de la mairie au siège de la bibliothèque communale. Les adhérant à ces associations ont tenu, dans leur déclaration, à saluer «l’engagement des citoyens de la commune et de l’opinion publique de la wilaya» tout en rappelant la revendication de la mise en service de la bibliothèque qui a été, pour rappel, réalisée en 2009, mais jamais ouverte : «Nous tenons à informer les citoyens de notre commune que la décision de transfert des services de la mairie vers la bibliothèque a été suspendue par le wali de Bouira. Nous réclamons actuellement l’ouverture de cette infrastructure culturelle et sa mise en service au profit des citoyens de notre commune. Les membres des associations culturelles de notre région sont, désormais, prêts à prendre en main la gestion de la bibliothèque et même sa dotation en livres et en moyens matériels et humains», lit-on dans la déclaration signée par une dizaine d’association, qui s’engage à maintenir le mouvement de protestation et les démarches auprès des pouvoirs publics pour la concrétisation de cette revendication : «Notre commune souffre d’une absence totale des moyens et des infrastructures d’animation, de culture et de jeunesse. Le centre culturel a été cédé au profit de la subdivision de l’urbanisme, alors que le stade communal est dégradé et pratiquement inutilisable. C’est pour cela que nous réclamons l’ouverture de cette bibliothèque et la réalisation de nouveaux projets pour la jeunesse et pour la culture au niveau de notre commune. Le mouvement associatif s’engage à travailler en collaboration avec les autorités communales pour la gestion de ses infrastructures et pour le bien-être de notre commune et de sa jeunesse», ont-ils encore ajouté. En plus de l’ouverture de la bibliothèque municipale, le collectif des associations a insisté pour la relance des travaux de réalisation d’un nouveau siège pour l’APC. Un projet qui est à l’arrêt depuis 2012, faute de subventions : «Le siège de l’APC est réellement à l’exigüe. Les employés et les élus n’ont plus assez d’espace pour exercer convenablement leurs missions. Nous réclamons aussi auprès des autorités de la wilaya de débloquer un budget spécial pour relancer le projet du nouveau siège de l’APC et le livrer dans les plus brefs délais», ont-ils affirmé. En fin de leur déclaration, les associations rappellent la revendication de création d’une sûreté urbaine de la police au niveau de cette commune, afin de contrecarrer les phénomènes d’insécurité et de délinquance qui frappent la région.
Oussama Khitouche