Le conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CELA) a établi un rapport alarmant sur le taux de la déperdition scolaire en Algérie. Le chiffre donne le tournis.
Pas moins de 500 000 élèves abandonnent les bancs de l’école annuellement avant même l’âge de 17 ans, tandis que plus de 600 000 redoublent au cours du cycle primaire. Un taux jugé «très élevé en comparaison avec d’autres pays qui ne lésinent pas sur les moyens pour assurer la scolarité d’un plus grand nombre d’élèves», indique cette entité syndicale dans son rapport. Selon le CELA, «le système éducatif en Algérie est défaillant». Il parle de taux d’échec scolaire «alarmant» et «inquiétant» enregistrés dans les différents paliers scolaires. Rien que dans le primaire, ce taux a atteint les 7% en moyenne, soit 630 000 élèves qui ratent leur année scolaire, ajoute la même source. Idem pour les cycles moyens et secondaires. Le taux d’échec est estimé à 8% au moyen et à 5% au secondaire, sans compter le taux d’échec au baccalauréat qui avoisine, ou dépasse, annuellement, les 50%. Le même rapport indique également que «seulement 10% des élèves de la quatrième année primaire assimilent les cours dispensés par leurs enseignants en classe». Selon le même rapport, les chiffres sont plus alarmants au niveau des universités. «L’université algérienne a enregistré un taux d’échec de 75% pour les étudiants de première année», affirme le CELA dans son rapport, attribuant l’échec scolaire à plusieurs facteurs. En premier lieu, il l’impute «aux programmes scolaires qui changent chaque année». L’autre raison de cet échec, c’est «la non-formation» des enseignants, étant donné que «le ministère de l’Education nationale ne recrute pas les enseignants sur la base des compétences», dénonce encore le CELA. Pour remédier, notamment, au problème du redoublement des élèves, le syndicat appelle à «un meilleur encadrement, dans le but de ne pas abandonner les élèves en difficulté à mi-chemin».
L. O. CH.

