Un pépiniériste au secours de l'environnement

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Tout le monde voit tous les après-midis avant le coucher soleil, ce quinquagénaire parcourant les espaces de la ville avec des bidons d’eau pour arroser ces jeunes arbres qu’il a lui même plantés le printemps dernier. En effet, en dépit de la canicule, il prend beaucoup de son temps pour l’entretien de ces arbustes. «Il y a des espaces qui sont à l’abandon comme celui devant la stèle Lounès Matoub, ou encore celui à proximité du mur d’enceinte du lycée Said Hamdani. Alors, j’ai décidé d’y planter des arbres. Actuellement, j’entretiens environ une trentaine de jeunes plants. C’est moi qui les ai clôturés», nous dira ce pépiniériste volontaire. Pour ce dernier, si on laissait ces espaces en jachères, à l’avenir, on n’aura plus d’air dans cette ville où le béton commence à s’étendre dans tous les coins et recoins. «Certes, dans certains quartiers, les résidents commencent à avoir cette culture. Mais, cela reste insuffisant. De mon côté, je suis prêt à fournir gratuitement de jeunes arbres pour encourager les citoyens à en planter davantage», soulignera-t-il, sans perdre une seconde parce qu’il devait faire des déplacements incessants entre son domicile et les arbres pour remplir ses bouteilles d’eau et ses bidons. «Au total, j’utilise jusqu’à quatre-vingts litres par jour pour les arroser. Même si cette quantité d’eau fait augmenter ma facture d’eau, cela ne me décourage pas, parce que je sais que l’arbre a besoin de boire et se nourrir comme nous», ajoutera notre interlocuteur. Si cet infatigable volontaire prend en charge l’arrosage des ces arbustes sans relâche, il est temps peut-être que les services de l’APC prennent cette action en main en se servant d’un camion-citerne. Ce pépiniériste nous confiera qu’il a offert gracieusement aux présidents des comités de quartiers plus de trois cents jeunes plants d’ornement. Aujourd’hui, certains de ces plants ont grandi et offrent leur ombre en cette période estivale aux passants. «Je suis disposé à planter tous les espaces restants si l’APC me faisait appel, comme celui à l’intérieur de la bibliothèque communale», conclura-t-il. S’il est vrai qu’il existe encore des citoyens volontaires pour ce genre d’actions, celle des autorités locales aussi n’est pas négligeable. Aujourd’hui, tout le monde est admiratif devant le beau jardin à proximité de l’agence postale, et celui devant les portraits des «cinq colonels» en face du tribunal. «Ce sont des espaces qui donnent espoir. Ici, en ville, il y a de nombreuses «poches» qui pourraient être aménagées en espaces verts, comme l’endroit sis en contrebas de la station des fourgons assurant la desserte vers Tafoughalt», dira un citoyen qui prenait un bol l’air dans cet endroit des plus ombragés de la ville. L’intérêt, de certains résidents des quartiers de la ville, à l’exemple des 64 logements ou des 160 logements pour l’environnement et la création d’espaces verts en plantant des arbres d’ornement, mérite reconnaissance et encouragements.

Amar Ouramdane

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