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Mobilisation contre la fièvre aphteuse

Pas moins de 200 vétérinaires ont été mobilisés à travers la wilaya de Boumerdès dans le cadre de la prévention de la fièvre aphteuse, épidémie qui touche particulièrement les bovins.

Après les cas de contamination signalés à Bouira où plusieurs bovins ont été abattus, notamment à Aïn Bessem, les autorités de wilaya de Boumerdès ont introduit plusieurs mesures préventives pour empêcher l’apparition de cette affection sur le territoire de wilaya. Parmi celles-ci, la mobilisation des vétérinaires dans dix régions à vocation agropastorale par excellence, en sus de la fermeture des marchés de bétail informels à Baghlia, Issers et Kharrouba. Des contrôles périodiques sont également effectués au niveau des cinq abattoirs de la région afin de détecter de probables foyers de maladie. Dans le même cadre, près de 13 000 têtes bovines ont été vaccinées depuis le lancement de l’opération en avril dernier. Aucun cas de maladie n’a été enregistré jusqu’ici sur les 27 000 têtes bovines et ovines recensées à travers Boumerdès, malgré la proximité avec les autres wilayas où la maladie fait rage, notamment à Bouira. Les éleveurs que nous avons pu rencontrer, notamment à Baghlia, sont unanimes : certes, aucun cas n’a été enregistré, mais la crainte est là car les marchés à bestiaux de la région sont une destination privilégiée de tous les éleveurs du pays, notamment ceux de Bouira, de l’Est et de l’Ouest du pays. «J’ai pris toutes mes prédispositions avant même l’annonce de l’apparition de la maladie dans les wilayas limitrophes. Mes bêtes sont suivies rigoureusement par des vétérinaires. J’ai vacciné mon cheptel et évité de côtoyer les marchés noirs pour se prémunir de tout risque de contamination», dira un éleveur de Sidi Daoud. En plus de cette série de mesures, des éleveurs évitent de donner certaines substances comme aliment à leur bétail sachant que certaines d’entres elles provoquent des maladies ravageuses. Certains fabricants d’aliments de bétail ajoutent à ces derniers des substances dangereuses qui peuvent provoquer des maladies ravageuses pour l’animal, dans certains cas mortelles. Par ailleurs, l’apparition de cette maladie virale dans les wilayas limitrophes n’a pas dissuadé les maquignons d’être au rendez-vous à l’approche de l’Aïd. Dans les marchés à bestiaux de la région, les prix des moutons ont flambé. Ils oscillent entre 39 000 DA et 60 000 DA la tête. Le manque d’ovins risque d’emballer davantage les prix dans les jours à venir. «Nous attendons l’arrivée des moutons de Djelfa et de M’Sila, dont les prix sont bas, afin d’en acheter un pour le sacrifice», dira un citoyen rencontré au marché des Issers.

Y. Z.

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