Comme on le sait, le prix du sucre a fortement augmenté ces derniers temps, passant de moins de cinquante dinars a plus de soixante dinars. Les prix, sur le marché international, ayant connu des montées en flèche, il est normal, économie de marché oblige, que l’augmentation soit répercutée. Et comme l’Etat-Providence ne subventionne plus une foule de produits, du moins pas comme autrefois, c’est nos bourses qui en reçoivent un coup. Et du coup, tous les produits qui contiennent du sucre, ne serait-ce qu’une once, ne serait-ce qu’une pincée, ont vu leurs prix augmenter ! Cette fois-ci, ce ne sont pas seulement les lois du marché qui entrent en jeu mais aussi ceux de la spéculation, ou comme dit le bon peuple du ‘’profitage’’. Les gâteaux qui étaient à 15 dinars l’unité sont passées, dans beaucoup de boulangeries et pâtisseries à 20 dinars et parfois plus. On a vu même, dans certains établissements les croissants et les petits pains grimper de quelques dinars, même si la quantité de sucre qu’on y incorpore est négligeable. “Il y a du sucre dedans, et le sucre a augmenté’’ expliquent les vendeurs. Dans les cafés aussi la tendance est à la répercussion : le café jetable, le café crème, le thé, connaissent des hausses. Les chocolats ont déjà augmentés, et parions que les yaourts, les jus et les limonades feront de même. Il faut répercuter les prix du sucre ! Seulement, ce que ne savent pas ces ‘’profiteurs’’ qui se sucrent sur le dos du consommateur, c’est que les répercussions, ne sont pas aussi astronomiques qu’ils le prétendent : elle doivent se mesurer en fonction de données objectives et être calculées et non fonctionner selon le bon vouloir et les appétits des commerçants ! Et si les impôts, à leur tour, ‘’récupéraient’’ ?
S. Aït Larba
