Comme partout ailleurs en Kabylie, la commune d’Ath Yahia Moussa, d’un relief escarpé, accuse un énorme déficit en matière de routes. Effectivement, pour arriver à ces villages situés sur les hauteurs du chef-lieu, l’ex-Oued Ksari, il faudra emprunter des routes entièrement délabrées. Certes, certains diront qu’il y a eu ces dernières années l’ouverture de quelques pistes qui ont permis le désenclavement de quelques hameaux. Mais, les citoyens leur répondront que ces pistes restent impraticables dans la plupart des cas. Dans cette optique, pour satisfaire un tant soit peu les doléances des citoyens, quelques accès vont subir des revêtements. Le premier à être lancé est le bitumage de la piste menant à la cité Rabet, non loin du chef-lieu. “C’est un ancien projet. Il a été lancé dernièrement. C’est un bitumage de trois cents mètres linéaires. En tout cas, il va soulager ces habitants qui ont trop souffert de l’état de ce chemin”, nous a déclaré un responsable local. Notre interlocuteur nous a fait savoir que d’autres pistes ont été inscrites dans les PCD pour subir des opérations similaires. “A Tafoughalt, nous avons la piste dite d’Ath Ouméziane qui sera, elle aussi, goudronnée. Elle est importante car elle dessert de nombreuses habitations. Il y a aussi celles d’Afir et d’Imoulak, d’autres aussi sont inscrites”, a enchaîné notre source. Si tous ces chemins évoqués étaient pris en charge dans le cadre du plan de développement communal, il reste tout de même de grands axes plus importants qui ne seraient réfectionnés que dans le sectoriel, car ils demandent des enveloppes financières plus conséquentes. A titre d’exemples, celui allant du chef-lieu jusqu’à Laâllelen ou encore celui reliant les villages d’Ath Attella, de Tachtiouine et d’autres hameaux environnants jusqu’au chef-lieu. Dans cette commune déshéritée, certaines routes manquent énormément d’entretien si bien qu’elles se sont dégradées au fil des ans. Pas d’ouvrages d’art, pas de fossés, auxquels s’est ajoutée ces derniers temps l’anarchie des citoyens qui, parfois, coupent la chaussée sans la remettre en l’état. Il est à signaler que certains axes ne sont classés ni comme chemins communaux ni encore moins comme chemins départementaux ; par conséquent, les citoyens ne savent plus qui est chargé de leur entretien. La route desservant le village de Tafoughalt traverse trois communes : Ath Yahia Moussa, M’kira et Tizi Ghennif et elle relie aussi une partie de la wilaya de Boumerdès à celle de Tizi Ouzou. Les autorités locales des trois communes précitées ne procèdent parfois que par tranches. Selon les villageois, cette route n’a pas subi une réelle réfection depuis des années. A quand la prise en charge de tous ces axes qui rapprochent les citoyens des villes environnantes ? se demandent les citoyens des villages des trois municipalités.
Amar Ouramdane
