Les bureaux d’hygiène des communes (BHC) à travers la daïra de M’chedallah sont en grande partie défaillants, sinon carrément absents sur le terrain. Un inquiétant constat confirmé lundi dernier par le responsable du bureau de la prévention de l’EPSP d’Ahnif, implanté au chef- lieu de la daïra de M’chedallah, le docteur Bahloul. Dans ses missions, ce dernier travaille en étroite collaboration avec ces BHC. Selon ce médecin, le personnel des BHC est en majorité aux abonnés absents. Notre interlocuteur affirme que cette absence est constatée notamment lors des indispensables prélèvements des échantillons de l’eau au niveau des réservoirs, châteaux d’eaux et autres sources de captage. Il faut noter que le calendrier des prélèvements n’est plus respecté, sinon carrément abandonné par certaines communes. Pourtant, ce calendrier fait obligation d’un minimum de 20 prélèvements par mois qui doivent être remis au laboratoire de dépistage des bactéries et microbes d’Ath Mansour relevant de l’EPSP d’Ahnif. Au niveau du BHC de Saharidj, nous apprenons que la première campagne de démoustication a été interrompue à ses débuts faute de personnel. Dans celui de M’chedallah, les agents affectés au BHC étant en congé, l’intérimaire n’est autre que le chef du parc, pour ne citer que ces deux communes dont la deuxième est la commune mère, soit la plus importante sur le volet démographique et le nombre de gros centres urbains. Aussi bien à Saharidj qu’à M’chedallah, les citoyens se plaignent partout de la prolifération de moustiques et parasites domestiques qui mènent la vie dure à la population, et ce, du fait de l’inefficacité des campagnes de déparasitages menées jusque-là. Les résidents en bordures d’assif N’Sahel font cas de l’apparition, depuis ces deux dernières années, d’une espèce de moustique réfractaire à tous les insecticides en plus d’être extrêmement agressive. Aucun des six (6) BHC n’a signalé ce cas. A M’chedallah, l’on nous apprend que la deuxième campagne de démoustication ne démarrera qu’à partir du 25 septembre alors que le responsable du service de prévention de l’EPSP affirme qu’elle doit s’étaler sur les mois d’aout, septembre et octobre. Ce responsable se félicite qu’aucun cas d’épidémies ou de MTH ne soit signalé à ce jour, mais juge la situation préoccupante. Notre interlocuteur affirme avoir tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises depuis le début de la saison chaude qui s’étale sur six mois. Période durant laquelle les risques de MTH et diverses épidémies sont omniprésents en permanence. Notre interlocuteur affirme que sans une coordination efficace des BHC, ces risques doublent, d’où une obligatoire actualisation des moyens de lutte et prévention en mettant à jour ces bureaux d’hygiène. Notons enfin que l’unique BHC qui fonctionne comme une machine bien réglée est celui de Chorfa. Ce service épaulé par un vétérinaire est actif sur le terrain notamment durant cette saison estivale.
Oulaid Soualah