Nombre de villages relevant de la commune d’El Adjiba continuent d’être en proie à de multiples problèmes. Le cadre de vie dans ces contrées est de ce fait peu reluisant. Dans les localités d’Agouillal, Hagui, Thamra, Amalou, Thaghzouth et la Crête Rouge pour ne citer que celles-ci, la vie semble plutôt un purgatoire; isolement, manque d’eau potable, insuffisance de transport et autres carences en aménagement urbain. Le sous-développement demeure le « maître-mot » dans ces lieux, où les choses peinent à avancer. Chaque village a sa litanie de déficits et autres insuffisances. Néanmoins, la pénurie de l’eau potable, qui a touché tous ces patelins, semble être le calvaire le plus ressenti, surtout en cette période estivale où l’eau devient une denrée rare sur les réseaux de distribution. Les travaux de raccordement aux eaux du barrage de Tilesdit traînent encore pour certains villages comme la Crête rouge, et les habitants s’impatientent. L’opération de rénovation des réseaux d’AEP peinent à s’achever, d’où les problèmes d’approvisionnement en ce liquide précieux. Si l’on « zoomait » sur le village Agouillal, par exemple, celui-ci «agonise» vraiment des carences enregistrées. Ce patelin possède une salle de soins qui reste désespérément close, et les habitants se voient contraints de se déplacer ailleurs, pour recevoir des soins. Le chômage dans ces contrées enclavées a atteint des taux ahurissants, et ce, à cause de l’absence de débouchés. La commune d’El Adjiba ne dispose d’aucune zone d’activité (ZAC) digne de ce nom pour résorber le chômage qui accable les jeunes notamment les diplômés d’entre eux. Ils sont de ce fait obligés de partir ailleurs pour espérer dénicher du travail. Les structures d’accueil, de sport et de loisirs pour les jeunes, brillent aussi par leur absence dans ces localités déshéritées. Les jours se suivent et se ressemblent pour les jeunes. Les élèves en vacances scolaires d’été se morfondent et s’ennuient à mourir dans ces villages isolés, coupés du monde et de la vie. Se permettre des escapades ou des séjours en bord de mer relève du luxe pour eux, presque tous de conditions modestes. Ni terrains de sport, ni foyers de jeunes ne sont érigés pour atténuer un tant soit peu la souffrance quotidienne de ces jeunes rongés par le vide. Les habitants estiment qu’un minimum de développement est un droit, et ce droit ils le réclament pacifiquement, mais énergiquement.
Y. Samir.