Manque d’infrastructures sportives

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Enserrée dans une enfilade de contreforts et de collines abruptes, la commune de Tamridjet relevant de la daïra de Souk El Tenine, végète dans les abysses du dénuement le plus extrême. Les infrastructures publiques de base et les équipements de proximité sont aux abonnés absents. L’investissement dans le domaine de la culture et de la jeunesse relève de la chimère. Evoluant dans une sorte de huis clos communautaire, la masse juvénile de cette circonscription rurale est livrée à l’oisiveté et au spleen. «Nous avons inlassablement entrepris des démarches auprès des services concernés de la wilaya, pour obtenir ne serait-ce qu’un complexe sportif de proximité ou un stade communal digne de ce nom. Hélas, toutes nos requêtes sont restées lettres mortes, au grand désespoir de notre jeunesse», déplore un membre de l’Assemblée communale sortante. Affichant une détermination à toute épreuve, le P/APC de Tamridjet assure qu’il ne ménagera aucun effort pour offrir aux jeunes de la commune un cadre propice à leur épanouissement. «Nous allons plaider la cause de cette frange, qui représente un potentiel considérable. Il n’y a aucune raison pour que les projets concédés ailleurs, ne soient pas accordés à notre commune», déclare l’édile communal. Ruminant leur infortune, des jeunes du village Laâlam se disent victimes d’une discrimination dans l’affectation des équipements publics. «Nous sommes ravalés au rang de laissés-pour-compte qui n’ont qu’une existence formelle aux yeux des pouvoirs publics. On se rappelle de nous qu’à la veille des rendez-vous électoraux», dénonce un jeune, la vingtaine bien consommée. A peine plus âgé, un autre citoyen fait part de ses fulminations caustiques : «Ici, pas de stade, pas de maison de jeunes, ni CSP. C’est comme si l’on nous coupait l’oxygène, pour nous contraindre à vivre en apnée. Pourquoi cette différence de traitement, qui n’est rien d’autre que de la « hogra »», s’interroge-t-il. «Les jeunes de nos villages ont un seul dénominateur commun, à savoir l’absence d’équipements et le manque de perspectives. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner si des cohortes entières cèdent à la entation du vice et se laissent happer par les fléaux sociaux», alerte un père de famille de Tamridjet. Dans ce microcosme rural où le dénuement se conjugue à tous les temps, les jeunes se morfondent entre indifférence et fatalisme. Ils sont habités par la certitude qu’il ne sert plus à rien de se monter le bourrichon.

N Maouche.

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