Décidément le sous-développement a la peau dure à travers plusieurs hameaux, quartiers et villages de la commune de Tizi N’Tleta, dans la daïra des Ouadhias, au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou.
En effet, au quartier Louvayer-Tissigmine, après plusieurs démarches auprès des autorités locales, de la DTP, de l’hydraulique et de la direction de l’énergie, les citoyens ne savent plus à quelle autorité s’adresser pour améliorer leur cadre de vie. Un des membres du quartier, sorti de la réunion qui venait de se tenir par les habitants de ce quartier totalisant une cinquantaine de foyers, ne s’est pas empêché de râler : «Nous avons interpellé le maire qui se dit incapable de prendre nos doléances en charge. Une APC qui ne peut pas se charger du revêtement d’un axe routier de seulement 1,2 km ! C’est un non sens. Nous avons aussi interpellé la direction de l’énergie pour nous raccorder au réseau de l’électricité. On nous dit que le projet est en instance, le réseau de l’assainissement doit aussi être prolongé jusqu’à l’oued, car le propriétaire de l’assiette où se déversent nos eaux usées menace d’obstruer les buses si les travaux de prolongement ne sont pas vite réalisés», et de préciser «Notre quartier totalisant une cinquantaine d’habitations est oublié par toutes les autorités. Sans électricité, une route impraticable et un réseau d’assainissement non achevé. Nous souffrons le martyre. A présent, après avoir attendu trop de temps, nous sommes décidés à organiser des actions. On nous pousse à croire que ces responsables ne bougent qu’avec la protestation. Eh bien nous en promettons sous peu, si nos doléances ne sont pas prises en charge». Un autre habitant du même quartier déplore : «Nous sommes à l’ère du numérique et des nouvelles technologies, chez nous on ne peut utiliser son ordinateur, ni son lave linge et encore moins le climatiseur car la chute de tension est quotidienne et à longueur de journée. Nous appelons la direction de l’énergie à réaliser le projet d’extension, en hibernation depuis des années». A signaler que plusieurs autres quartiers notamment El djamaa et taghoucht dans le même douar d’Ait Abdelmoumène, relevant de la même commune, sont aussi privés d’électricité et d’assainissement. Les branchements illicites sont l’unique recours de la population pour s’éclairer. Les rejets à ciel ouvert et les fosses septiques sont l’autre manière, imposée, d’évacuer les eaux usées.
Hocine T