Site icon La Dépêche de Kabylie

Les agriculteurs s’inquiètent

l C’est avec des regards inquiets que les agriculteurs de la région de M’chedallah observent chaque jour le ciel désespérément bleu et sec avec des pics d’une chaleur exorbitante jamais égalée pour un mois d’avril. “Il faut dire qu’il y a de quoi provoquer notre inquiétude, voilà bientôt un mois que les fréquentes et habituelles chutes de pluie en cette saison ont cessées, aucune averse n’a été enregistrée depuis celles du début du mois de mars dernier, dont le volume était largement insuffisant”, nous déclare un agriculteur de la région que nous avons interrogé sur le sujet, en poursuivant par : “Depuis une semaine, la verdure vire au gris, en particulier les semences céréalières ou fourragères beaucoup plus fragiles que l’herbe sauvage, les nuages de poussières que soulève un troupeau de cheptel sur son passage où un tracteur empruntant une piste en terre battue renseigne quant au degré de sécheresse qui y sévit”. Un autre fellah de la région de Saharidj, que nous avons approché commente son inquiétude par rapport à cette situation par : “Chaque apparition de nuages fait naître une lueur d’espoir vite dissipé car sans effets ; nous guettons le ciel avec l’angoisse de voir notre labeur réduit à néant par cette absence prolongée de pluie, étant donné que pour l’écrasante majorité d’entre nous les maigres productions de leurs lopins de terre sont l’unique ressource de vie, ce qui veut dire que notre situation sociale dépend strictement de la pluviométrie au même titre que les éleveurs dont les ménages risquent de se retrouver devant des robinets secs au cas où cette situation persistera”.

Omar Soualah

Quitter la version mobile