La figue de Barbarie, autre symbole des villages kabyles, a de beaux jours devant elle. La déclaration d’Abdelkader Bouazghi, ministre de l’Agriculture, lors de sa visite à Annaba, ouvre en effet de nombreux horizons à ce fruit du terroir aux couleurs dorées. Très abondant, il peut constituer un véritable créneau d’investissement pour de nombreux producteurs, selon les experts. Le ministère de l’Agriculture, qui s’engage donc à aider à développer l’exploitation de la figue de Barbarie, ouvre la voie aux multiples initiatives qui naissent. Dans un passé très récent, des tentatives d’exportation de ce fruit ont échoué à cause justement de l’absence d’accompagnement sérieux. La nouvelle vaut donc son pesant d’or. En voyant les quantités énormes de figues de barbarie qui tombent en ces jours de retour des premières pluies d’automne, on constate l’ampleur de la perte. Rentabiliser ce créneau pourrait rapporter des milliards à l’économie locale. Les bénéfices se comptent effectivement en milliards pour plusieurs raisons. D’abord, l’expérience de l’exportation de la figue de barbarie donne de bons résultats dans les pays voisins. Selon les experts, très optimistes, la prise en charge de la figue de barbarie va sans nul doute faire émerger une industrie de transformation et agroalimentaire. C’est tout un créneau qui se mettra en marche si la mesure est accompagnée d’objectifs vérifiables par des délais à court et moyen terme. Développer la production, ajoutent-ils, devra être suivi d’une stratégie d’intégration des circuits commerciaux internationaux. C’est pourquoi, l’initiative du ministère de l’Agriculture donne beaucoup d’espoir non seulement à la filière de la figue de barbarie mais à tous les produits du terroir dont regorge la wilaya de Tizi-Ouzou. Par ailleurs, d’autres produits du terroir connaissent un décollement ces dernières années. C’est le cas de l’huile d’olive qui est en phase de labellisation. A Mâatkas, l’on se penche justement sur ce point, afin d’atteindre l’objectif de certification de l’huile locale et passer ensuite à la phase d’exportation. Enfin, notons que les statistiques n’existent pas encore pour quantifier les capacités exactes de la wilaya concernant la production de la figue de barbarie.
Akli. N.