Communiqué

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Dans quelques jours, l’Algérie célébrera le 26e anniversaire du Printemps berbère ; ce repère identitaire et culturel a ouvert, aux Algériennes et aux Algériens, les portes de l’espoir et de l’émancipation démocratique. En se soulevant comme un seul homme, les Algériens ont montré leur attachement à leur civilisation, leur culture et leurs origines. Ils ont surtout ébranlé les clichés et les contrevérités d’alors.Vingt-six ans après les événements d’avril, nous regardons avec fierté et honneur ce que nous avions, jusque-là parcouru et approuvons avec satisfaction un bilan, de notre point de vue très positif : tamazight est désormais langue nationale et des Algériens l’étudient à l’école, la pratiquent sans complexe ni peur et y trouvent même une source d’épanouissement artistique, scientifique et culturel. Certes ! Cela n’est rendu possible que parce que bien des hommes et des femmes ont consenti des efforts gigantesques jusqu’au sacrifice suprême. A tous ceux-là, vont nos hommages et souvenirs ; leur combat sera entretenu par notre mémoire et ce sont les jalons jetés qui guideront nos pas dans les conquêtes futures.A cette occasion, le Mouvement berbère – MCB, d’essence pacifique et démocratique pour l’identité, la démocratie et les droits de l’Homme, appelle les associations à travers les villages, les quartiers et les villes, les artistes, universitaires et Hommes de culture, à célébrer dans l’allégresse ce rendez-vous historique et qui nous ouvre chaque année davantage les horizons de l’espoir.Cette occasion de fraternité et de fête sera, sans nul doute, exploitée par les traditionnels charognards de l’identité qui attendent le 20 avril pour polluer le climat de sérénité qui se fait et détourner les ambitions et la portée de l’événement à des fins bassement politiciennes et mercantiles. Les associations et les acteurs de cette célébration doivent donc, redoubler de vigilance pour déjouer toute manœuvre visant à récupérer l’événement. Nous espérons que cette occasion sera aussi saisie pour sensibiliser les populations, notamment les jeunes sur la nécessité de la production dans le domaine amazigh, notamment scientifique et médiatique. Car, ce n’est qu’à ce prix que tamazight atteindra les niveaux souhaités de développement et se frayera une place parmi les langues et les cultures non seulement vécues mais… vivantes et savantes.

Alger, le 10 avril 2006P/Le MCBLe président Ould Ali El Hadi

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