Les membres de l’association du quartier des 601 logements AADL/CNEP de la ville de Bouira, ont adressé le 9 septembre dernier, une requête à l’intention du directeur régional de la CNEP-Banque de Tizi-Ouzou, dénonçant ce qu’ils ont qualifié «de divers dépassements à leur encontre» lors de leur dernière visite à la direction régionale de cette banque. «Le premier responsable a exigé, lors de notre premier déplacement le 30 août dernier, que les concernés sont tenus de présenter le statut ainsi que l’agrément de l’association. C’est de l’intimidation et de la bureaucratie. Nous avons été horrifiés par ce comportement que nous qualifions d’irrespectueux à l’égard des bénéficiaires représentés par l’association ainsi qu’à l’égard de l’ancien directeur régional de la CNEP en vue de la relation conviviale qu’on entretenait», ont-t-ils déclaré. Consternés par l’accueil «pour le moins peu chaleureux» qu’on leur a réservé, les membres de l’association ont tenu à retenter le coup une fois de plus le 3 septembre dernier, mais sans résultat concluant. «Le nouveau responsable semblait être plus intéressé par le statut et l’objectif de l’association que par les problèmes dont se plaignent les bénéficiaires… Il a opté pour l’intimidation des cinq représentants, au lieu d’analyser le problème en lui-même…», ont-ils ajouté dans le même document. En effet, suite à ces maintes tentatives vaines pour être fixés sur les diverses revendications et préoccupations des bénéficiaires, les membres de l’association ont adressé une invitation, par le biais du même écrit, au premier responsable, sollicitant la prise en considération du dossier de leur affaire pour s’informer sur la situation qui leur pose problème et ce, par «respect envers ses clients, les bénéficiaires», ont-ils aussi mentionné. Par ailleurs, ces derniers remettent sur le tapis l’affaire de l’entreprise de nettoyage et rejettent fortement l’installation de cette dernière après une période de cinq années d’absence et de frais non remboursés jusqu’à présent. «Nous exigeons une rémunération en guise de remboursement quant aux charges que nous payions depuis 2013, sans qu’une entreprise ne soit installée, comme le stipule les contrats que nous avions signés lors de l’acquisition de ces logements. Nous refusons donc les services d’une quelconque entreprise de nettoyage avant d’avoir un avis favorable quant à nos revendications à ce sujet», ont-ils déclaré. Ainsi, ils rejettent formellement toute «tentative d’installation d’une entreprise de nettoyage» contre le gré des bénéficiaires. Ils menacent ainsi d’entamer des actions de protestation, si l’entreprise serait installée. «Nous demandons au directeur de bien vouloir s’abstenir d’imposer l’entreprise de nettoyage aux bénéficiaires, afin d’éviter tout conflit qui nous pousserait à manifester notre refus et désagrément dans la rue», ont-ils affirmé. Les manifestations de rue sont les menaces proférées par les membres de l’association en réponse aux éventuels «dépassements» de la CNEP, mais ces représentants légitimes des bénéficiaires espèrent toujours une oreille attentive de la part de la direction régionale de la CNEP.
Sarah Madani
