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Les résidents assiègent la mairie

Les résidents de la cité 24 logements RHP sont revenus à la charge, hier matin, en fermant le siège de leur APC. En effet, ces citoyens agacés par les promesses des autorités locales au sujet du raccordement de leurs logements aux réseaux de gaz naturel et d’électricité, ont recouru à cette action pour exiger des responsables de l’OPGI de respecter leurs engagements. «Cela fait maintenant bientôt quatre ans, que nous occupons ces logements. Nous n’avons jamais cessé de saisir les responsables au sujet de ces deux commodités qui nous manquent, à savoir le gaz naturel et l’électricité. Pour cette dernière commodité, nous recourons aux branchements anarchiques chez des voisins. Cela nous revient trop cher. Et puis, il faut que tout le monde sache que nos familles sont démunies», nous dit un membre du collectif d’habitants. Tandis qu’un deuxième nous rappelle que c’est la troisième fois qu’ils occupent le siège APC. La dernière en date, ajoute-t-il, remonte au quinze août dernier. Lors de la réunion tenue, explique-t-il, à la daïra, en présence du comité technique, d’autres promesses nous ont été données et consignées dans un procès-verbal. D’ailleurs, cet interlocuteur nous a remis ledit document. Le représentant de l’OPGI s’est engagé pour que cet organisme procède au paiement des devis des travaux d’électricité, au plus tard dans un mois suite à l’accord de restructuration de l’AP accordé par le ministre de l’habitat. Concernant le gaz naturel, il est écrit que les travaux sont en cours. Pour nos interlocuteurs, il ne restait que la mise en service du gaz parce que les installations ont été déjà réalisées. «Lors d’une réunion, j’ai même dit au directeur général s’il pouvait vivre sans électricité une seule journée. Ce responsable sans réfléchir, m’a répondu que ce n’était pas possible. Comment alors des familles entières sont restées quatre ans sans cette commodité ?», s’interroge-t-il. «Cette fois-ci, nous n’allons pas nous laisser berner par d’autres promesses. Nous irons jusqu’au bout de nos revendications», soulignent-ils à l’unanimité. Les protestataires ne veulent pas être reçus par les autorités locales car, disent-ils, celles-ci n’ont pas les moyens de prendre en charge ces deux problèmes. A noter que dans le même périmètre, nous avons appris que quarante autres logements sociaux n’ont pas de gaz naturel, huit ans pour certains et dix ans pour d’autres. C’est dire que, pratiquement, de nombreuses cités sont livrées sans commodités, notamment les plus indispensables (gaz naturel, électricité et aménagements extérieurs).

Amar Ouramdane

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