Les résultats des analyses faites sur l’eau de Sébaou devant déterminer sa qualité, vont être connus au plus tard début octobre.
L’eau de l’oued Sébaou «serait polluée», plusieurs facteurs le laissent supposer. Le signe le plus probable, signalé jusque-là a été constaté par le P/APC de Ouaguenoun l’été dernier. L’élu avait, par le biais d’une correspondance, alerté sur le phénomène «du poisson qui meure» dans l’oued. Une commission a été dépêchée par le ministère pour constater les faits et faire des prélèvements pour vérifier la qualité de cette eau. Les résultats de ces analyses «seront connus la semaine prochaine, au plus tard, début octobre», nous a indiqué le directeur de l’environnement de la wilaya M. M’Barek Aït Aoudia. Ce dernier refuse de parler de pollution de l’eau du Sébaou avant de voir les résultats. «Le P/APC de Ouaguenoun a signalé la présence de poissons morts dans l’oued. On a adressé une correspondance au ministère de l’Environnement. La semaine prochaine, nous aurons les résultats des analyses expliquant de la mort de ces poissons». Le responsable craint toutefois que les résultats ne soient pas fiables : «Je crains que les résultats soient biaisés par les dernières pluies, le phénomène de dilution et le charriage des eaux…». Cela dit, il soutient que l’eau du Sébaou «est propre à la consommation», jusqu’à preuve du contraire. L’autre problème constaté et reconnu par le responsable est le risque de pollution engendré par l’exploitation effrénée du lit du l’oued Sébaou. Le directeur de l’environnement a regretté ce constat «désagréable» de l’exploitation jugée «très prononcée du lit d’oued Sébaou», soulignant l’impact négatif sur «l’équilibre écologique» de cette source. Il s’agit, entre autres, de la prolifération des activités polluantes : les stations de béton, le lavage graissage, les huileries, qui n’utilisent pas de moyens d’atténuation de pollution tel que les déshuileurs, les bassins de décantation…Le responsable affirme à ce propos avoir «actionné la commission de wilaya de contrôle pour exiger le respect de la réglementation environnementale». Des mises en demeure ont été envoyées aux concernés. Il est nécessaire, selon lui, de «trouver le juste milieu entre l’investissement et la protection de l’environnement, pour réduire les impacts liés à la pollution hydrique». Les cours d’eau de la wilaya sont menacés de pollution par les déchets. Une réalité amère, que le responsable ne nie pas. Pour lui, la responsabilité des citoyens et des APC est engagée. Il a en outre, soulevé le problème de «l’impunité».
Kamela Haddoum