Les résidents de la cité 90 logements, sise à proximité de la brigade de la gendarmerie nationale et en face de la caserne militaire, interpellent encore une fois aussi bien les autorités locales que les responsables de l’OPGI de jeter un regard vers leur quartier. «Nos façades que vous voyez, n’ont pas été repeintes depuis l’inauguration de la cité en 1993. De nombreuses cités OPGI ont été prises en charge ces dernières années, sauf la nôtre», nous dira, d’emblée, un membre du collectif d’habitants. Notre interlocuteur nous accompagnera pour nous montrer les manques. «Cette cour est entièrement dégradée. L’asphalte a disparu depuis belle lurette. C’est un danger même pour nos enfants qui sortent jouer. Il n’y aucun aménagement de fait depuis des années. La nuit, on ne peut sortir dehors. Presque toutes les lampes ne s’allument pas. Pourtant, nous n’avons pas cessé de signaler aux autorités», nous dira-t-il avant de nous montrer la seule structure sportive du quartier. «Est-ce que réellement, on peut jouer sur du béton? Pourquoi pas du tartan? Ce n’est pas la lune qu’on demande. Dans d’autres villes, tous les terrains sportifs de proximité sont revêtus avec du gazon synthétique», ajoutera notre interlocuteur. Il s’agit là d’un terrain sportif de proximité. Les résidents interpellent les autorités au sujet de tous ces manques. «Pourquoi l’agence postale réalisée dans notre quartier n’a pas ouvert ses portes? Pourtant, cela urge dans ce périmètre où d’autres logements ont été construits ces dernières années à l’exemple des cités des 30 LSP et des 20 LSP», nous expliquera-t-il. Si du côté des autorités, ces manques sont attendus pour être concrétisés afin d’offrir un meilleur cadre de vie à ces habitants, de leur côté, les jeunes du quartier ne sont pas restés les bras croisés. En effet, ils ont déployé tant d’efforts pour embellir leur cité. Tout d’abord, ils ont réalisé une fontaine qui leur permet d’arroser tous les espaces verts qu’ils avaient aménagés aux alentours des immeubles. Puis, notre accompagnateur nous fera visiter une placette, réalisée avec leurs propres moyens et de leurs mains, pourvue de chaises permettant ainsi de se reposer et prendre l’air. «Nous sommes prêts à contribuer avec tous les moyens dont nous disposons, pourvu que nos appels soient entendus et que des propositions nous soient faites. Nous ne demandons que notre part de développement tout comme les autres cités de la ville», conclura notre guide. A souligner, enfin, que c’est l’une des plus anciennes cités de la ville. Cela fait un quart de siècle que leurs façades subissent l’usure du temps ayant ainsi vraiment besoin d’un coup de rouleau.
Amar Ouramdane
