Des villages sans écoles

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L’état des lieux des établissements scolaires est peu reluisant dans la commune d’Ahnif, où la majorité des structures datent de la période coloniale. Elles ont connu, certes, des réaménagements mais cela n’a pas pour autant réglé ce problème de vétusté et de délabrement auxquels sont confrontées ces écoles primaires. Ainsi, les établissements scolaires des villages situés dans la région de Tamellaht comme Ighil Nath Ameur, Ighzer Oumeziab, Tikesraï, et autres datent de la présence française dans le pays. Avec la croissance démographique et l’extension urbaine que connait cette région, nonobstant un cadre de vie dégradé, ces écoles apparaissent comme surannées et dépassées, car elles ne sont plus adaptées aux exigences de l’heure, de l’avis d’un bon nombre d’habitants de cette région charnière de la commune d’Ahnif. La récente rentrée scolaire a été effectuée dans des conditions peu convenables dans ces écoles, car elles n’ont pas bénéficié de travaux de réhabilitation et de nettoyage. N’était-ce l’intervention salutaire des parents d’élèves et des jeunes volontaires, comme c’était le cas pour l’école du village Ighil Nath Ameur, le retour aux bancs de l’école n’aurait jamais été possible pour les bambins de la localité. D’autant cette école connaît un sureffectif en élèves lesquels viennent, en plus de la localité précitée, des villages avoisinants comme Ighil Naït Rayou, Bourelmal et Amdoun Nath Saïd. Par ailleurs, les habitants de la région de Tamellaht déplorent aussi l’absence des écoles au niveau de quelques villages comme Bourelmal, Ighil Naït Rayou et Tikeremtadh où les élèves de ces localités enclavées, se voient obligés de parcourir des kilomètres pour rejoindre leurs écoles, que ce soit au chef-lieu, à Ighil Nath Ameur ou à Tikesraï et ce, en bravant tous les dangers comme la circulation automobile, les aléas de la nature et autres. «Nos enfants méritent d’avoir au moins un groupe scolaire. Pourquoi sont-ils condamnés à parcourir des kilomètres pour rejoindre l’école sise à Ighil Nath Ameur ? Ils sont exposés chaque jour aux dangers de la route en sus des actes de violence», regrette un parent d’élève du village Ighil Naït Rayou.

Y.S

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