Par S. Ait Hamouda
La démesure dans l’aspect qui est le sien est lorsqu’on oublie les fondamentaux et qu’on commence à remettre en cause la constitution. Entre autres, la carte Chifa pour se faire accepter dans un hôpital. Heureusement qu’il y a eu un démenti, qui a remis de l’ordre, d’une certaine façon, pour rappeler aux citoyens qu’ils ont le droit d’être hospitalisés, avec ou sans carte Chifa. Cela veut dire, d’une part, que n’importe qui peut prendre la décision qui lui plait, même en dehors des textes fondant le pays, et ensuite, se complaire en excuses et corrections pour la forme. Qu’à cela ne tienne, les normes du pays, qu’elles soient liées à la langue, à l’identité et à tous les constituants de l’«algérianité», que n’importe quel ministre s’exprime sur ces constantes, c’est-à-dire ces concepts immuables, au hasard de son humeur du moment, sans se référer à la mère des lois, il advient qu’on ne comprenne rien, ni à ce qu’il veut dire, ni à ce qu’il entend par ses propos. Visiblement, il se trouve que chaque ministre parle d’une Algérie à part, la sienne, sans tenir compte de ce qui la compose. C’est ce qu’on appelle une hérésie, dans toute sa dimension folle et sa composante farfelue, par les délires éveillés. N’empêche qu’il y a, en la demeure, des urgences à assurer parce que cette problématique mène les Algériens là où ils ne devraient pas se trouver. De plus elle, les rend obligés de croire à n’importe quoi. Que certains s’amusent à fourvoyer les citoyens dans des chemins qui ne mènent nulle part ou à leur indiquer de fausses pistes pour les égarer dans leur foi, ils se trompent de victimes. Pourtant, il existe des instruments qui empêchent l’égarement, d’où qu’il vienne, de l’intérieur ou de l’extérieur. C’est ce qui étonne par la propension des auteurs de ces bobards, de se prendre pour des prophètes du malheur, sachant qu’ils ne comprennent rien ni a l’Algérie, ni à son histoire. L’illusion, c’est lorsqu’on ne pige que dalle dans l’intime conviction que le pays leur échappe.
S. A. H.