Manque de consommables à l’EPSP de Béni Douala…

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Située au chef-lieu de la commune de Béni Douala, à environ 17 km au sud-est de Tizi-Ouzou, la polyclinique est l’unique structure de santé dont dispose la localité.

Celle-ci est malheureusement en voie de dégradation sur tous les plans. Les services existants ne sont ni rénovés ni renforcés depuis des années. Le service des urgences ne répond qu’à un minimum de soins, alors que la masse citoyenne des trois communes ne fait que croître, dépassant de loin les capacités de prise en charge de cet établissement. «Souvent on doit attendre plus d’une heure pour passer au service des urgences assuré par un seul médecin. Et on nous parle d’un service des urgences, c’est ridicule», s’injure un patient. Dans le même sillage et même dans la journée, aux consultations, les patients sont appelés à acheter eux-mêmes une seringue quand ils ont besoin d’une injection ou d’un prélèvement sanguin. En cas d’urgence de nuit, il faut espérer d’abord trouver le médecin de garde, puis prier qu’il y ait les drogues d’urgences nécessaires. «Je me suis retrouvé devant une situation délicate quand ma femme a eu une crise de coliques néphrétiques, l’équipe de garde ne disposait pas des injections indiquées. Il a fallu que je la prenne au CHU de Tizi-Ouzou», nous dit un citoyen. La structure ne dispose que d’une seule ambulance qui ne suffit pas, car le manque en moyens dans cette polyclinique, multiplie les nécessités d’évacuation, d’où l’obligation de louer une ambulance privé. La protection civile, qui est aussi sollicitée et qui répond toujours présent, ne suffit pas pour autant pour pallier à ce manque flagrant causant le désarroi des citoyens de Béni Douala. «Nous lançons un appel aux services concernés de renforcer cet établissement et de le doter de moyens nécessaires pour prendre en charge une population dont l’importance justifierait la demande de réalisation d’une seconde polyclinique si ce n’est d’un hôpital», dira un autre citoyen.

L.M.

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