Haut perché en montagne, le village d’Ait Ali relevant de la commune de Boghni, commence à sortir de l’isolement grâce aux projets inscrits au profit de ses habitants. La réhabilitation et le revêtement de la route principale menant vers le village, la mise en service du gaz naturel, sont parmi les avancées enregistrées. Mais, sur un autre plan, au vu de l’éloignement du chef-lieu de la commune distant de plus de 10 kms, les villageois continuent à déplorer l’absence d’un infirmier à la salle de soins du village. Un membre du comité de ce village situé à plus de mille mètres d’altitude, nous a fait part de sa déception de voir «cette petite structure de santé de proximité fermée depuis maintenant plus d’une année». Pourtant, la commune a déboursé durant les exercices précédents des millions de centimes pour transformer un local en espace d’accueil pour les petits soins. De plus, un infirmier, affirme- t’on du côté du comité de village «a exercé à plein temps ces dernières années du fait qu’il faisait partie des habitants, mais depuis qu’il a pris sa retraite, les prestations ont cessé». Ainsi, en sus de l’absence de moyens de transport, les familles vulnérables sont contraintes à se rendre au chef-lieu communal pour une simple injection. Les autorités concernées, les responsables du secteur de la Santé, devraient redynamiser cette structure fermée, et de surcroît équipée d’un minimum à même d’assurer de soins élémentaires, c’est une contrainte qui doit être levée, car il ne s’agit que d’affecter un infirmier. A signaler enfin que la salle de soins en question faisant partie du patrimoine communal est gérée par l’EPSP de Boghni, dont la direction est parfaitement consciente du problème .
Merzouk Haddadi.