Un nouvel album pour bientôt

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Mieux, il enchaîne avec cette sentence qui n’est pas des moindres : “Un chanteur c’est comme un chasseur, il brandit toujours son fusil, mais ne rapporte pas souvent du gibier ? C’est pour cette raison, que Kamel Ahelouane compte réinvestir son style initial, même si ce n’est pas facile de se frayer un chemin dans l’art, et joindre les deux bouts. Abordant son nouveau produit, il dit qu’il s’intitule “Takheddaat” (La traîtresse) qui est comme son nom l’indique une chanson sentimentale, une déception amoureuse plus exactement. “Lwaldin” pour sa part est un hommage aux parents. Pour les autres titres, Kamel va de thème en thème. En effet, de la déception jusqu’au, au sens large du terme, le déclin des valeurs humaines, en passant par l’espoir et bien sûr l’amour une fois de plus, Kamel se garde de donner plus de détails sur son nouveau produit, mais promet de le faire très prochainement. Pour le public ayant été bercé par les anciennes mélodies du fils du village Helouane dans la commune de Bounouh, il ne pourra que s’en réjouir et commence à s’impatienter. Kamel ajoute concernant la chanson kabyle d’aujourd’hui : “J’ai l’impression que la chanson de fête est en déclin, il y a une tendance à favoriser la chanson à texte. Même si cela reste une impression de chanteur, on ne peut cependant qu’espérer qu’elle soit une réalité pour que la chanson kabyle soit hissée à un niveau supérieur, afin de la mettre au diapason de celles qui ont déjà volé de leurs propres ailes.A propos de ces “autres” justement, ce n’est un secret pour personne, qu’elles n’y sont parvenues qu’après beaucoup d’efforts, mais surtout grâce à la promotion en grandes pompes des médias, comme la presse écrite, la télévision et la radio. Parlant de la radio à titre d’exemple, Kamel rend hommage aux animateurs, qui par leur conscience professionnelle ont sorti beaucoup d’articles de l’anonymat. Il cite entre autres, Khadidja, Samira, Kahina de la Chaîne II, Karim Azul de BRTV. Ce sont ces animateurs qui nous encouragent et nous empêchent de fléchir. Mais c’est aussi notre fidèle public. “Mon bénéfice c’est mon public”, conclu-t-il. Kamel tient par ailleurs à remercier la population d’Aït Laziz dans la wilaya de Bouira qui l’a admirablement soutenu. Il rend hommage également à tous ces animateurs qui encouragent la qualité et fustigent la médiocrité.

Salem Amrane

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