«La cherté du foncier freine l’investissement»

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Les entreprises privées basées à Boumerdès rencontrent moult difficultés entravant l’extension de leurs activités. Les investisseurs présents au Salon de la production locale, organisé du 17 au 20 septembre par la chambre du commerce et d’industrie Sahel, se sont étalés sur les «déboires» qu’ils ont rencontrés lors de la création de leurs entreprises et les blocages sur lesquels bute l’investissement.

«Nous louons chez un particulier des bureaux et des hangars», dira M. Achi, représentant d’une entreprise de fabrication d’emballages alimentaires. Depuis 2008, cette dernière, appartenant à un investisseur tunisien, «cherche à posséder ses biens, mais en vain». Le problème du foncier revient cher aux entreprises.

«Nous importons de la matière première, notamment de l’Arabie saoudite, et nous exportons nos produits exclusivement vers la Tunisie», affirme encore notre interlocuteur avant d’ajouter que son unité fabrique des emballages pour de grandes marques. Un représentant d’une micro-entreprise de fabrication de meubles modernes en PVC, de Khemis El Khechna, précise, pour sa part, que la cherté de la location pèse lourd sur ses activités, malgré la demande croissante sur son produit «haut de gamme».

«Nous sommes locataires depuis plus de 20 ans. C’est difficile, mais on tient le coup», dira M. Khaled, responsable commercial d’une autre entreprise située dans la commune de Boumerdès. Créée dans le cadre de l’ANSEJ, celle-ci s’est imposée en l’espace de peu d’années parmi les grandes marques de cartonnerie. D’ailleurs, elle a à son actif plusieurs clients nationaux, dira son gérant. «Les débuts étaient difficiles, car il fallait démontrer son sérieux.

Grâce à notre persévérance, l’entreprise trace déjà son chemin. Au bout de ses premières cinq années d’exercice, nous avons pu rembourser notre crédit», se félicité le même Khaled qui ajoute qu’un dossier ANDI a été déposé en 2009 pour l’extension et un lot de terrain de 3 000 m2 a été octroyé et l’entreprise, devenue par la suite une EURL.

«Nous avons démarré l’activité à deux, maintenant, nous employons une quarantaine de personnes et nous espérons en recruter d’autres au cas où le problème du foncier ne se poserait pas», souligne-t-il. Près d’une soixantaine d’entreprises, de PME et de toutes petites entreprises (TPE), ont participé à ce Salon de la production locale, dont l’objectif est de relever le niveau de développement de l’investissement dans la wilaya, la promotion des produits locaux, l’accompagnement des entreprises et la mise en relation des investisseurs et les fournisseurs avec les clients, par souci de préserver le tissu industriel local.

Youcef Z.

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