Les fortes chutes de pluie enregistrées jeudi dernier, ont occasionné d’importants dégâts. Plusieurs localités se sont transformées, en l’espace d’une heure, en un immense bourbier en raison de la gadoue charriée par les torrents et les crues.
En effet, les habitants de plusieurs localités se sont retrouvés en un laps de temps piégés par les fortes averses. Les fortes précipitations enregistrées ont notamment occasionné des inondations autant au niveau des zones basses urbanisées, qu’à celui de certains axes routiers importants, comme à Takrietz, Sidi-aich…Idem à la commune de Chemini et à Souk-Oufella. Certaines maisons ont été englouties par les eaux qui dépassent l’entendement. Au niveau de plusieurs artères, c’est le même cliché, des avaloirs saturés ont débordé sur la chaussée. «C’est le même tableau noir. On se croirait à Venise et les voitures transformées en gondoles, tout cela reflète le laisser-aller dans le curage des avaloirs et le non-nettoiement de ces derniers», dit un habitant de Boumelal. Et d’ajouter : «Les pluies d’aujourd’hui n’ont pas que causé des désagréments aux citoyens. Ces trombes d’eau nous ont donné de sueurs froides. J’ai cru que ma maison allait être emportée par les crues d’eau. On revit pratiquement le même scénario de désolation, dès que la météo vient à se gâter, mettant ainsi à nu la négligence des autorités locales». Déjà en proie à l’usure, la commune de Souk-Oufella est en phase de devenir un chantier sempiternel auquel s’ajoutent les aléas climatiques qui n’arrangent guère la situation. Le stade de proximité du village d’Ayaten n’a pas été épargné par ces rafales d’eau. Le terrain s’est affaissé à plusieurs endroits au grand dam des jeunes du village. À quelques kilomètres plus bas, les habitants de Takrietz ont vécu le cauchemar en cette journée du jeudi. En effet, certains quartiers se sont transformés en piscines géantes, d’autant plus que le curage des caniveaux est jeté aux calendes grecques. Ces scénarios sont vécus à chaque fois que les précipitations arrivent. Mais devant l’ampleur des désagréments vécus alors que l’intensité de la pluie n’a pas atteint son apogée, on est en droit de se demander ce qui se passera une fois les précipitations installées dans la durée. Le même calvaire revient tel un leitmotiv chaque hiver, en raison de l’incapacité des responsables concernés à résoudre le problème du déferlement des eaux pluviales sur les voies publiques. Les leçons ne sont jamais retenues et on oublie de mettre les moyens pour ne plus revivre les déferlantes des eaux sur les habitations. Ces intempéries provoquant une interruption partielle ou presque totale du trafic routier, ont mis les usagers dans un vortex d’incompréhension, voire mêlée d’anxiété et d’angoisse. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont tourné en dérision les situations rocambolesques dans lesquelles se sont retrouvés les citoyens suite à ces fortes pluies.
Bachir Djaider