Des parents d’élèves en sit-in devant la daïra

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L’école primaire Aït Dih du village Megheira, dans la commune d’Aït Khelili, a plus que jamais besoin d’une cantine scolaire.

Si certains habitent à proximité de cet établissement, beaucoup sont obligés de faire un long chemin pour le rejoindre, notamment ceux qui viennent du village voisin, sis à près de deux kilomètres, en l’occurrence Aït Dih. Ainsi, afin de pallier l’absence de la cantine, la pause-déjeuner se déroule dans une construction préfabriquée, où les enfants doivent attendre l’arrivée des gamelles de nourriture préparée dans l’autre école du village. A cela s’ajoutent les risques d’exposition à l’amiante. Cette situation a poussé les membres de l’Association des parents d’élèves dudit primaire à appeler pour l’organisation d’un sit-in de protestation devant le siège de la daïra de Mekla pour avant-hier mardi. En effet, une quarantaine de parents d’élèves accompagnés de leurs enfants étaient au rendez-vous. Une banderole sur laquelle on pouvait lire «Nous attendons une cantine depuis 1996», était brandie par les enfants. Après un sit-in pacifique d’une heure et quarante minutes, n’ayant entravé à aucun moment le service public, une délégation composée de trois parents d’élèves eut une audience avec le chef de daïra, à laquelle le P/APC d’Ait-Khelili a été vraisemblablement invité. Après 30 minutes de discussions, les trois représentants sortirent en compagnie du maire et annoncer aux parents que le chef de daïra a promis d’inscrire un projet d’une cantine au sein de l’établissement, dans le cadre de la loi de finances de 2019, vu que l’APC d’Ait Khelili n’est pas actuellement en mesure de financer cette construction. A ce propos, le chef de daïra nous a déclaré : «Cette cantine est une nécessité vitale. De ce fait, nous allons ficeler un dossier solide que nous déposerons au niveau de la direction de l’Éducation afin d’inscrire le projet de sa réalisation dans le cadre de la loi de finance 2019.» Notre interlocuteur a précisé aussi qu’il ne veut pas opter pour des solutions provisoires. Il est question de demander une enveloppe de 1,6 milliard de centimes permettant la réalisation d’une cantine répondant aux normes de qualité exigées. Rappelons, par ailleurs, que les écoliers en question souffrent de plusieurs autres difficultés tels que l’enclavement géographique de leur école, son faible aménagement… justifiant de ce fait un chapeau bas à l’encadrement humain qui non seulement résiste à ces contraintes, mais parvient à réaliser l’exploit d’excellents taux de réussite dont le 100% à l’épreuve de 5AP de cette année.

Kabene Ahmed

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