Grève des collégiens

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Les élèves du collège Babassi Rabie, dans la commune de Chabet El Ameur, ont observé, hier, une grève pour réclamer des moyens de transport. Les collégiens de ce CEM situé au village Ait Said parcourent plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre les bancs des classes. L’absence de transport scolaire touche particulièrement les élèves du village mitoyen Iazzouzen, qui parcourent une dizaine de kms pour rallier l’établissement. L’année passée, un bus a été réservé pour transporter justement ces élèves, mais un mois après la rentrée scolaire 2018/2019, le bus n’arrive toujours pas. Les élèves dénoncent l’absence du transport scolaire alors que les autres villages ont été dotés en bus. Les collégiens de la commune sont tous scolarisés au niveau des CEM du chef-lieu. Ceux d’Iazzouzen et Ait Said sont scolarisés au niveau du CEM Babassi Rabie, une ancienne caserne militaire française transformée en établissement scolaire la fin des années 80. Les collégiens ont soulevé également l’absence de cantine scolaire. Ils cassent la croûte au niveau des épiciers du village. «Un morceau de pain, quelques portions de fromage et du cacher, tel est notre repas quotidien», nous dira un collégien. En sus de cela, l’école en question est vétuste. Les infiltrations des eaux de pluies sont légion, alors que le toit est fait de tôle métallique. En 2011, un nouveau CEM en remplacement avait été inscrit, un terrain avait été choisi mais, sept ans plus tard, le projet n’est toujours pas lancé. «Nos enfants suivent leurs cours dans une ancienne caserne militaire. Les responsables savent bien cette réalité, mais ne veulent pas construire un nouvel établissement et effacer les traces du l’armée coloniale», nous dira un parent d’élève.

Y. Z.

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