Une opération d’aménagement urbain au village Tiksiridene dans la commune de Chorfa a été lancée par les responsables de la commune il y a de cela quelques mois. Mais la dite opération laisse beaucoup de villageois pantois. D’abord ce sont plusieurs quartiers périphériques qui n’ont pas été inclus dans cette opération à l’image d’Inourar, El Mizan et Agouilal. Au niveau de ces quartiers, les anciens ouvrages d’utilité publique datent de plusieurs décennies et ils sont dans un état délabré. Ces ouvrages demandent à être entièrement refaits. Ensuite, c’est la réalisation des nouveaux ouvrages dans certaines parties du village qui pose problème. Ces travaux sont menés de façon bâclée. La preuve c’est qu’ils n’ont pas résisté longtemps. En effet, les premières manifestations des éléments naturels ont en partie détérioré les ouvrages nouvellement réalisés. Il s’agit surtout des caniveaux de drainage des eaux pluviales. Comme constaté de visu, ces derniers ont été complètement obstrués par de la boue et du gravier. Les dalles en ciment dont le dosage n’a pas été respecté sont toutes fissurées avant même leur pose. C’est ce que nous avions constaté du moins au niveau de la rue principale lors de notre visite dans ce village haut perché. La couche de leur enrobage étant très mince, on y voit même le ferraillage sur certaines. Vu leur fragilité, elles ne tiendront pas plus d’une année au maximum. Il est utile de noter qu’il a été attribué une enveloppe financière de l’ordre de 1.2 milliard de centimes au projet de l’aménagement urbain de ce village. Cette enveloppe a été scindée en deux phases. Selon le maire de Chorfa, Dai Chemlal, ce projet a été lancé en 2017. Le premier magistrat de cette municipalité dira qu’il manque environ 200 millions de centimes pour mener tous les travaux de ce projet à terme. Toujours dans ce village, un autre projet n’a pas été réalisé dans les normes. Celui-ci a lui aussi été bâclé. Il s’agit du projet des deux classes réalisées en extension au niveau de l’école primaire Akkouche Madani. Après des vérifications, ces deux classes ont été réformées par le CTC. Leur démolition est inévitable. Il faut préciser que les malformations ont été constatées au niveau de leur ossature.
Oulaid Soualah
