Le phénomène des chiens errants a pris, ces derniers temps, des proportions alarmantes dans la commune d’Ahnif à tel point qu’ils menacent la sécurité des citoyens au quotidien. Ils représentent un véritable danger public surtout à la tombée de la nuit où ces canidés errants et souvent affamés s’attaquent aux piétons notamment dans les quartiers mal éclairés de la ville de Maillot gare. Rappelons que cela fait une vingtaine de jours que Kamel, un jeune d’Ahnif-centre âgé de 28 ans, atteint d’un handicap qui ne lui permet ni de fuir ni de se défendre, a été victime d’une attaque de ces canidés qui lui a causé des blessures profondes au niveau de l’épaule et du bras. Cette attaque a eu lieu près de chez lui, à quelques mètres du siège de l’EPSP d’Ahnif. D’ailleurs, les morsures de chiens sont fréquentes, avec tout ce que cela suppose comme séquelles et surtout les risques de contraction de la rage auxquels sont exposées les victimes. Outre les grands boulevards et les cours d’immeubles où ils sont attirés par les poubelles et les bacs à ordures, ces carnivores se pavanent très souvent dans la place publique à Ahnif centre à coté de l’école primaire «chahid Boubi Ali» où les écoliers sont menacés. «Le phénomène des chiens errants à Ahnif est devenu un véritable et permanent danger public qui menace sérieusement la sécurité et la santé de la population mais aussi l’hygiène publique d’une manière générale», a affirmé un citoyen. Il est utile de rappeler le phénomène des chiens errants à travers la daïra de M’chedallah. En effet, de 2017 à 2018, une dizaine de personnes avaient été mordues par des chiens errants. Toutes ces personnes ont été hospitalisées pour des morsures et ont nécessité une prise en charge médicale avant de quitter l’hôpital. Ce nombre élevé de morsures de chiens errants a même fait réagir les services de la prévention de l’EPSP, lequel a tiré la sonnette d’alarme en mettant en garde contre la dangerosité de ce phénomène. En 2018, devant la recrudescence du phénomène, et après une attaque sur un écolier, des habitants de Tamourt Ouzemour, un quartier situé à la périphérie du chef-lieu de daïra, avaient protesté pour exiger une campagne d’abattage. Chose qui sera faite dans les jours qui ont suivi l’attaque de l’écolier. Mais cette campagne de circonstance n’a pas pour autant réglé le problème, car d’autres attaques avaient été enregistrées ici et là à travers la commune de M’chedallah. Ce qui est déploré dans tout cela, c’est l’absence de campagnes d’abattage régulières des bêtes errantes. Parmi la population locale, beaucoup estiment qu’il ne faudrait pas attendre qu’un drame survienne pour lancer une campagne d’abattage. Pour beaucoup de citoyens, ces campagnes doivent être organisées régulièrement et le problème doit être pris au sérieux par les pouvoirs publics car il y va de la santé publique.
Hocine K.