La gare ferroviaire dégradée

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La ville d’Ighzer Amokrane, chef-lieu communal d’Ouzellaguen, dispose d’une petite gare ferroviaire qui se trouve dans un état «pitoyable». En effet, cette enceinte ferroviaire, sans personnel ni structure d’accueil digne du nom, hormis un abri-gare insalubre et menaçant ruines, n’offre guère un cadre adéquat aux dizaines d’usagers qui y affluent au quotidien. Aucun cheminot n’est sur place pour informer les voyageurs de l’arrivée du train et indiquer les horaires d’arrivée et de départ. Cette petite gare est tout bonnement négligée alors qu’elle est fréquentée par un bon nombre de voyageurs, surtout le matin et le soir. Le poste de service, non-fonctionnel depuis belle lurette, se trouve complètement dégradé par des actes de dégradation. Il est de même pour l’abri-gare, qui se trouve transformé en dépotoir et lieu de beuverie, en témoignent les emballages de boissons alcoolisées laissés sur place. Pour ce qui est des commodités, l’éclairage public y fait défaut, en sus des toilettes et d’un point d’eau inexistants. Les bancs publics y brillent aussi par leur absence et les quais sont désespérément bas par rapport aux matches des trains, ce qui oblige les usagers à grimper carrément pour accéder aux voitures ! «Cette gare manque en tout! Il n’y a pas un endroit valable et propre où l’on pourrait s’asseoir, car l’abri-gare est envahi par les déchets, ce qui nous pousse à nous abriter sous les eucalyptus environnants pour attendre l’arrivée du train», affirme avec dépit un habituel usager de cette gare ferroviaire qui dessert les terminaux de Béjaïa et Béni Mansour. Ainsi donc, les usagers au niveau de cette enceinte se trouvent, chaque jour, livrés à eux-mêmes, car le service n’y est pas assuré pour s’informer sur les horaires des trains et les éventuels retards ou suppression de ceux-ci en cas d’incidents. Sans omettre de parler de l’insécurité qui règne aussi sur les lieux.

S. Y.

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