La polyclinique du chef-lieu communal de Boudjellil, situé à 87 km au Sud-ouest de Béjaïa, est boudée par la plupart des patients, car elle ne prodigue pas tous les soins demandés. Cette structure sanitaire, promue polyclinique après avoir «galéré» durant des lustres en tant que centre de santé, ne dispose pas de tous les services médicaux à même d’assurer des soins de qualité. Seuls un cabinet de médecine générale, un laboratoire, un cabinet de chirurgie dentaire et une salle de premiers soins y sont disponibles. Toutefois, il est à déplorer l’absence d’un manipulateur au service de radiologie, fermé au demeurant depuis des années, sans que la DSP de Béjaïa n’en affecte un remplaçant. Les clichés de rayon x sont, de ce fait, effectués dans d’autres structures sanitaires, comme l’ancien hôpital d’Akbou ou la polyclinique d’Ighil Ali quand ce n’est pas carrément chez les radiologues privés. «Le matériel de radiologie existe bel et bien à la polyclinique de Boudjellil, mais comment l’exploiter sans manipulateur ?! C’est une situation bien malheureuse à laquelle on est confrontés», dénonce-t-on à Boudjellil. Dans le même ordre d’idées, il est à déplorer l’absence d’un point d’urgences et le régime de permanence. La structure ouvre à 8 heures pour fermer à 18 heures, ce qui fait révolter les habitants de la commune qui ont besoin de soins, notamment dans les cas urgents quand la situation l’impose. «Si nous avons une urgence, nous sommes obligés de nous déplacer jusqu’à l’hôpital d’Akbou, alors que nous disposons d’une polyclinique qui peut être équipée de tout», fulmine un habitant de la localité. Les médecins spécialistes ne sont pas, non plus, affectés à cet établissement. En conséquence, les patients atteints de maladies chroniques se voient obligés de se déplacer ailleurs pour suivre les différents soins.
S. Y.
