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Des logements de fonction non encore libérés

La gestion conjointe des écoles primaires par la direction de l’éducation et l’APC a montré ses limites.

Cette gestion est désormais décriée par l’ensemble des directeurs, enseignants et parents d’élèves. Plusieurs contraintes sont soulevées un peu partout à travers le pays dans ce secteur du premier cycle de l’enseignement. A l’instar de beaucoup de régions du pays, à M’chedallah, ce mode de gestion pose problème car il pose beaucoup de contraintes. A commencer par la contrainte majeure des logements de fonction que les enseignants et les directeurs qui partent en retraite refusent de libérer. Une contrainte ayant de nombreuses retombées négatives sur le fonctionnement des établissements scolaires. Surtout si l’on sait que ces occupants, une fois en retraite, échappent à toute emprise ou discipline propres à ce secteur. Dans de nombreuses écoles à travers le territoire de la daïra de M’chedallah, l’on nous fait part du dérangement que causent les occupants de ces logements. Ainsi il est déploré l’utilisation des sanitaires des écoles primaires qui sont laissées dans un état effroyable. A cela s’ajoute une utilisation des cours comme parking de stationnement pour leurs véhicules, ceci en plus de laisser les portails d’entrées ouverts. Dans la plupart des écoles il est aussi procédé au piratage de l’électricité aux frais des municipalités. Des rapports et requêtes, émanent tant des directeurs d’école en fonction que des parents d’élèves, adressés aux APC des différentes communes de M’chedallah avec des copies à la DE, fusent de toutes parts sans que rien ne soit entrepris pour y mettre un terme. Notons que là où la direction de l’éducation est souveraine dans la gestion de ces logements de fonction, soit au niveau des CEM et lycées, on n’hésite pas à faire recours à la justice pour expulser ces retraités qui deviennent des indus-occupants. Nous apprenons d’un parent d’élève que les enseignants de l’école primaire Boby Ali du chef-lieu de commune d’Ahnif ont lancé un préavis de grève pour dénoncer les agissements de certains occupants de la dizaine de logements de fonction de cet établissement. Les mêmes contraintes nous ont été signalées lors de notre tournée de la semaine écoulée par des enseignants des écoles primaires Akkouche Madani de Tiksiridene dans la commune de Chorfa, l’école primaire Bourai Meziane d’Ath Vouali dans la commune d’Ath Mansour et enfin celle baptisée au nom du martyr Moussi Amar à Tamourt Ouzemour dans la commune de M’chedallah. Les services de la direction de l’éducation sont donc interpellés pour mettre un peu d’ordre, libérer ces logements de fonction, comme il est suggéré partout, et les attribuer aux personnels demandeurs suivant un cahier des charges strict.

Oulaid Soualah

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