Le secteur de la santé dans la commune d’El-Adjiba, située à 25 kms à l’est de Bouira, est en proie à des difficultés et autres insuffisances qui touchent tous les volets. En effet, cette municipalité, peuplée par près de 30.000 habitants, ne dispose que de quatre salles de soins, dont une est située au chef-lieu, alors que les autres sont implantées respectivement aux villages de Semmache, Agouillal et la Crête rouge. Ces structures sanitaires connaissent des fortunes diverses. Néanmoins, celle du village Agouillal n’est toujours pas fonctionnelle. Alors que les autres fonctionnent cahin-caha avec des carences flagrantes en personnel médical et en moyens et autres équipements. Cette situation n’est pas, bien évidemment, sans créer un mécontentement parmi la population de la commune laquelle s’interroge sur « l’utilité » de salles de soins sous-équipées et manquant en médecins et infirmiers. Ce constat est partagé par beaucoup d’habitants notamment ceux des villages où il n’y aucune structure sanitaire à l’instar de Hagui, Lemdersa, Bouakkache, Azaknoun et autres. «Les soins chez nous sont quasi inexistants. Dans notre village où il n’y a pas la moindre ombre d’une unité de soins, nous sommes obligés de louer un taxi clandestin pour acheminer nos malades vers les polycliniques de M’chedallah ou Bechloul avec des frais dispendieux pour des ménages à conditions modestes comme nous. Les chefs de familles au niveau de mon village, Hagui en l’occurrence, prient dieu que les leurs ne tombent pas malades surtout la nuit, car ils ne trouveront pas les moyens pour les acheminer vers les établissements sanitaires des villes que j’ai cités. Nous disposons d’une salle de soins au chef-lieu communal et tous les habitants souhaitent sa promotion en polyclinique pour nous épargner les déplacements lointains et onéreux vers d’autres localités», préconise un villageois de Hagui. Ainsi, la promotion du centre de santé du chef-lieu d’El-Adjiba en polyclinique équipée avec tout le nécessaire et surtout pourvue en personnel médical comme les médecins généralistes, les spécialistes et autres services névralgiques comme un point d’urgences, demeure l’une des revendications essentielles de la population de la commune pour en finir avec le calvaire des déplacements vers d’autres structures de santé lointaines de surcroît.
Y. S.
