Ça sera le 11 octobre

Partager

Comme chaque année, l’association culturelle Amgud décerne le prix «Matoub Lounès contre l’oubli». Cette année, pour cette onzième édition, ses membres ont choisi la date du 11 octobre qui coïncide avec le trentième anniversaire, lorsque le Rebelle fut blessé par les gendarmes à Ain El Hammam, ex Michelet, dans le sillage des événements d’octobre 1988 alors qu’il distribuait des tracts appelant la population au calme. «La date n’est pas fortuite», dira M. Karim Larbi en sa qualité de président de la dite association. En effet, au programme de cette onzième édition qui sera abritée par la bibliothèque communale, les organisateurs ont retenu de nombreuses interventions et témoignages sur le parcours du grand chantre de l’amazighité. «C’est un devoir pour nous de rappeler chaque année le combat du barde assassiné. C’est pour cela qu’on l’a appelé le prix Matoub Lounès contre l’oubli. Ce prix est décerné aux hommes et aux femmes qui se sont distinguées dans la chanson, la littérature, la musique, la peinture, le combat amazigh… En fait, dans tous les arts. On le décerne aussi bien aux personnalités vivantes qu’à celles décédées», précisera notre interlocuteur. Pour cette 11° édition, pratiquement, toutes les personnalités auxquelles a été décerné ce prix seront présentes. «Pour celles décédées, nous avons invité leurs parents ou les membres de leurs familles», poursuivra M. Karim Larbi. Ainsi, si aucun changement de dernière minute ne sera fait, il sera décerné au regretté l’illustre Slimane Azem à l’occasion de la célébration du centenaire de sa naissance, à maître Ali Yahia Abdennour, connu dans la lutte pour les droits de l’homme, pour son engagement pour la démocratie et les libertés ainsi que pour ses écrits, et à la diva de la chanson kabyle Nouara, de son vrai nom Zahia Hamizi. En tout cas, précisera le président de l’association Amgud, des démarches sont en cours pour pouvoir accueillir notamment Ali Yahia Abdennour et Nouara en dépit de leur âge avancé. A rappeler qu’à la 10° édition, le prix a été décerné en juillet 2017 à M. Ramdane Achab, éditeur, linguiste, enseignant et grand militant du combat amazigh, à Oussalem Mohand Ouamar, professeur en économie et aussi militant de la cause amazighe et à madame Linda Ouatah, chef de département amazigh de Bouira. La présidente de la Fondation Matoub Lounès, Malika Matoub, sera l’invitée de cette édition comme ce fut le cas pour toutes les éditions précédentes. Lounès Matoub a été assassiné le 28 juin 1998 à Tala Bounane sur la route vers Ath Douala. Il n’avait que quarante-deux ans.

Amar Ouramdane

Partager