Un collectif de jeunes du village Tirsatine, situé à 4 km à l’Ouest du chef-lieu d’Azazga, a procédé, vendredi dernier, à l’inauguration d’une fresque à la mémoire de deux monuments de la culture berbère et de la revendication identitaire, à savoir Slimane Azem et Matoub Lounès. Cette fresque magnifique, qui embellit déjà cette placette du village- qui a subi un joli lifting à l’occasion- a été réalisée par les apprenants de l’école régionale des Beaux-arts d’Azazga. Les lieux, qui réunissent les jeunes et les moins jeunes du patelin, ont été baptisés du nom de Moh Saâ, un jeune estimé de la population locale décédé à la fleur de l’âge, en 2002. M. Saïd Belkessam, membre de ce collectif, affirme à ce propos : «L’idée d’aménager ce point de chute de tous les habitants du village est venue lors de simples discussions entre nous, membres du collectif. Elle a pris forme grâce à la volonté de nos concitoyens, dont chacun a contribué à sa façon dans la réalisation et l’aménagement de ce lieu de rencontres. On a constaté que tous les villages de Kabylie ont aménagé leurs placettes publiques ou leurs ‘’tajmaâts’’, on s’est alors donné le mot pour passer à l’action, à notre tour». L’inauguration de ladite fresque, un événement qui a drainé une foule nombreuse, a été aussi l’occasion de rendre hommage au club phare d’Azazga, à savoir la JSA. L’emblème de ce club, fondé en 1946, aux couleurs rouge et noir, a été peint sur un mur de cette placette. Rencontrés sur les lieux, les jeunes organisateurs se plaignent, néanmoins, de la rareté de l’accompagnement financier de leurs activités.
M. I. B.

