En dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics ces dernières années pour résorber la crise du logement à travers les différents programmes de l’habitat, toutes formules confondues, ce problème se pose toujours.
Bouira, à l’instar de beaucoup de wilayas du pays, fait face à une importante demande qui ne peut être satisfaite en raison d’une offre limitée. Cette année, et après une longue attente, des centaines d’unités de logements, notamment dans le segment social, sont attribuées aux quatre coins de la wilaya. Mais ces attributions n’ont pas pour autant résolu le problème. Comme à chaque opération, des voix s’élèvent pour réclamer le droit à un toit. La demande est toujours là et les programmes inscrits ne peuvent la résorber. Au cours de cette même année, plus d’un millier d’aides à l’habitat rural a été notifié aux communes. Mais ces quotas étaient en deçà des espérances et des gestionnaires des APC et des demandeurs. La commune de Kadiria, pour ne citer que cette commune de Bouira, est touchée de plein fouet par la crise du logement. Dans tous les segments, la demande dépasse très largement l’offre. A cet état de fait vient se greffer un autre écueil de taille lié aux retards dans l’attribution des décisions particulièrement dans le segment rural. A ce sujet les services de cette municipalité indiquent que beaucoup de décisions d’aides à l’habitat rural n’ont pas encore été attribuées aux heureux bénéficiaires. C’est les cas du quota des 80 aides allouées cette année à cette commune. Pourtant la liste des bénéficiaires a été affichée depuis le début de cette année. Selon la même source, les décisions sont attribuées au compte goutte à l’occasion des différents événements et fêtes commémoratives, au grand dam des bénéficiaires qui, chaque jour harcèlent les services municipaux. Cette situation incombe à l’administration de wilaya qui peine à se débarrasser de sa gestion bureaucratique. Selon certaines sources, les décisions restantes pourraient être attribuées le 1 er novembre prochain à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance. Il est utile de signaler que ce quota d’aides à l’habitat rural est insuffisant car loin de répondre à une importante demande estimée par les services de cette commune à plus de 460. La plupart de ces demandes ont été déposées entre 2014 et 2018. En novembre de l’année 2017, la même commune s’est vue attribuer un quota de 20 unités du rural. Ce qui porte le quota à 100 unités. A la lumière de ces chiffres, il est loisible de constater que seulement un quart de la demande exprimée a été satisfait. S’agissant du segment social, en plus de la tension qui existe, les lourdeurs bureaucratiques font que l’attente des demandeurs devient interminable. Selon les services de l’APC, un quota de 450 unités du social est presque totalement achevé. Mais à l’heure actuelle aucune date n’a été fixée pour leur attribution. Avant toute attribution, une commission de supervision et autre de daïra chargée des attributions devraient être installés et accomplir les formalités d’usage. Seulement aucune de ces deux commissions n’a pour le moment été installée. Celle des attributions est installée par le wali sur demande du maitre de l’ouvrage, en l’occurrence l’OPGI. La dite commission est présidée par le chef de daïra et le P/APC y est membre. Actuellement aucune information n’a filtré sur la date de la constitution de ces deux commissions. En attendant, les demandeurs de logement social viennent chaque jour en nouvelle, en mettant davantage de pression sur les services de la municipalité de Kadiria. A noter que pas moins de 2000 demandes ont été recensées par les services du logement de l’APC. Dans le segment promotionnel (LPA), un quota de 80 unités a été attribué à la commune cette année. Au total, 316 dossiers de demandeurs ont été recensés par l’APC. Selon cette dernière, les enquêtes administratives ont d’ores et déjà été bouclées. Il ne reste qu’à convoquer une commission de daïra pour l’attribution de ce quota de logements (LPA). Il faut signaler que le maire de la commune à tenu à rassurer cette semaine les citoyens de sa commune que ses services continueront à travailler dans la transparence la plus totale et dans le respect de la loi, tout en tenant à informer les demandeurs de logements sur l’évolution des choses dans le secteur du logement. Le maire qui a fourni les chiffres (programme existants et demandes enregistrées) a aussi reconnu l’existence d’écueils bureaucratiques qui freinent l’avancement de certains dossiers.
Djamel M.

