Des villages oubliés

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Le projet de raccordement de la commune de Boukhelifa au réseau du gaz naturel a atteint un taux global d’avancement estimé à 80% par les responsables en charge de l’APC.

Néanmoins, l’autorité municipale, au même titre que les citoyens, déplorent la lenteur des travaux, les interruptions itératives et l’abandon des chantiers par certains entreprises engagées dans ce projet. «On a installé le désordre et l’anarchie dans toutes les localités. Le réseau routier est sévèrement mis à mal, alors que les travaux n’avancent plus ou lentement», s’écrie un vieil homme résidant dans un quartier à la périphérie du chef lieu de la commune. «Nous ignorons où se situe le problème. Les pouvoirs publics ont annoncé avoir mobilisé suffisamment de ressources pour régler toutes les situations pendantes, alors que les entreprises ne semblent nullement préoccupées d’achever les lots dont elles ont la charge», affirme, interloqué, un citoyen de Boukhelifa. Par ailleurs, et en parallèle au réseau de distribution, la conduite de transport du combustible est aussi en cours de réalisation, nous apprennent les responsables de l’APC. Cependant, la déconvenue qui alimente le courroux des habitants et cristallise l’inquiétude des élus locaux, vient de ce qu’une myriade de villages et hameaux ne soient pas intégrés à ce projet. «Il y a une dizaine de villages qui sont curieusement omis dans les plans et qu’il va falloir impérativement rétablir dans leur droit», clame un membre de l’exécutif municipal. «Il est impensable de faire une différence de traitement entre nos villages. Nous avons convenu qu’il était hors de question d’accepter un quelconque lâcher du gaz, si tous nos foyers ne sont pas alimentés», insiste le responsable de l’APC, selon lequel la SONELGAZ a été officiellement saisie sur ce problème. Des habitants de Boukhelifa signalent qu’il y a même des cas de villages figurant dans les plans, et qui ne sont pourtant pas pris en charge. «C’est à ne rien comprendre, quand les plans ont été établis en2012, le village Saadouna y figurait en bonne place. Quelques années après, il est relégué au rang des oubliés, au même titre que Djoua, Aavara, Hiani et Ait Guendouz», souligne désappointé, un quadragénaire du village Tizi Ouguelmime.

N. Maouche

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