Près de 400 établissements touchés

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La consommation de drogues en milieu scolaire prend des proportions alarmantes. Les stupéfiants ont déjà fait leur intrusion dans près de 400 établissements scolaires, soit 1% du total, a affirmé hier le chef de la cellule de lutte contre le trafic de stupéfiants, précisant, toutefois, que l’Algérie est loin d’être “dans le rouge”.

La consommation de narcotiques au sein de l’ensemble des segments de la société algérienne, tant en milieu urbain que rural, est en train de se transformer en une sorte de «montée vertigineuse». «La consommation de la drogue est un phénomène qui prend de l’ampleur depuis une décennie déjà», a-t-il indiqué lors de son passage sur les ondes de la chaine III de la radio algérienne. Selon lui, plusieurs facteurs sont à l’origine de cette situation. Il cite dans ce cadre la position géographique du pays, utilisé à ses dépends comme un carrefour de transit de la drogue vers diverses destinations. Le commissaire divisionnaire, Djamal Guessoum affirme qu’il reste malaisé de connaitre précisément les types et les quantités réelles de drogue transportées via l’Algérie. Il explique à cet effet qu’une partie se trouve tout naturellement «déversée» au niveau du marché local, qu’il s’agisse, dit-il, du cannabis, des psychotropes ou des opiacées d’une manière générale. Evoquant en outre l’évolution des prises de drogue effectuées par les divers services de sécurité, l’officier de la DGSN constate que si pour ce qui concerne le cannabis, il en a été saisi 56 tonnes en 2012 contre 6 tonnes en 2017, il en va tout autrement pour les psychotropes, dont il a été mis la main sur 3,6 millions de comprimés et procédé à 150 000 arrestations, au cours des 5 dernières années. Il précise, en outre, que les divers services agissant contre les réseaux de narcotrafiquants ont réussi, à ce jour, à en démembrer plus d’une vingtaine, révélant que la lutte est plus difficile à mener contre les petits dealers activant en milieu urbain. «Il y a un trafic énorme depuis les 5 dernières années. Nous sommes passés d’un pays de transit à un pays de consommation par excellence», a noté l’intervenant de la radio nationale. D’après lui, «la lutte contre la drogue constitue une priorité pour l’État algérien, pour la sureté nationale et pour la stabilité du pays».

L.O.CH

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