Par S. Ait Hamouda
La mise peut porter loin. Assez loin pour atteindre ce qui semble inatteignable. Mais à quoi ces assertions aspirent, sinon à des «tu me tiens et je te tiens par la barbichette», à l’APN où ce sport qui a beaucoup de fans, contre ou pour Bouhadja, l’actuel président de la deuxième chambre ? Si pour Ouyahia, il n’y a pas lieu de penser à la dissolution pure et simple de celle-ci, pour d’autres, il n’y a pas d’autre solution que de remercier les députés et d’entamer les élections pour son renouvellement. Et allez trouver une solution à partir de ces considérations. Cela peut signifier un message au premier responsable de l’APN de la part du 1er ministre, hier, «cette situation d’impasse ne va pas durer» appelant Said Bouhadja «à faire prévaloir la raison, le bon sens et l’intérêt général». Ce qui veut dire en clair, que le président de l’APN doit, ou rendre le tablier ou continuer sa mission. C’est ce que nous saurons dans moins d’une semaine. En attendant, tout ne fonctionne pas normalement dans l’hémicycle. Que les adversaires de Bouhadja, qui se sont ligués contre lui et l’appellent à démissionner à quelques mois des présidentielles, trouvent leurs comptes politiques et financiers, ou ses amis, bien que l’amitié ne dure pas dans les choses politiques. A priori, l’œuvre semble bien taillée, à ceci près, de l’ouvrage qu’il soit hors ou en dedans des textes peaufinés de la constitution. Il va de soit qu’il n’y a pas de crise ouverte à l’APN, mais ce qu’il y a, c’est une mésentente qui sera réglée sous peu. Nonobstant ce qui se dit en aparté, il se trouve, qu’en le veuille ou non, des inimitiés tendues et des semblants de compagnonnages momentanés, réduisant les manœuvres à leurs justes dimensions et servant, l’amont et l’aval, pour qu’il n’y ait pas de dissolution de l’assemblée. Rien ne sert de tergiverser dans un sens et dans l’autre quant à l’éventualité d’une crise au parlement alors qu’elle n’existe pas. Qu’à cela ne tienne, l’APN fait de la figuration peut-être, mais elle est nécessaire et sert l’Algérie et sa législation.
S. A. H.
