Les trombes d’eau qui sont tombées, ces derniers jours, ont généré beaucoup de dégâts dans la région d’Aïn El Hammam. Au centre-ville de l’ex-Michelet, un drame a failli arriver suite à la chute d’arbres, au niveau de la station des taxis. En effet, un arbre qui ombrageait les lieux depuis plusieurs décennies s’est brusquement abattu, déraciné par un torrent d’eau particulièrement violent qui en avait creusé les alentours. Dans sa chute, il entraina deux autres qui s’abattirent sur les voitures en stationnement. Leur feuillage réduisant les effets de l’impact, on ne releva de dégâts que sur un seul véhicule. Ce fut alors la panique. Les gens courraient de tous côtés dans un lac d’eaux pluviales qui avaient inondé la place et ses environs. Certains venaient à la rescousse alors que d’autres s’éloignaient carrément de la ville de crainte qu’un autre danger ne vienne les menacer. Ce n’est que le lendemain, jeudi, que les engins de l’APC avaient profité de l’accalmie pour évacuer les branchages. Pendant qu’on dégageait les automobiles, coincées, quelques kilomètres plus bas, au lieu-dit «Ahechad», des trombes d’eau dévalant d’Akkar, une zone située en amont, formaient un lac infranchissable dont les conséquences auraient pu générer des dégâts incommensurables. Là les flots ont investi les magasins et se seraient introduits à l’intérieur même des maisons si les propriétaires n’avaient pas veillé à dévier le danger avec toute sorte d’objets (vieux frigidaire, sacs et autres). Il est utile de rappeler que l’état des routes, déjà peu praticables en certains endroits, s’est encore aggravé. Des dépôts de gravats et de terre étaient encore visibles le lendemain dans la journée même si les engins de l’APC tentaient de dégager les endroits les plus touchés. Le danger n’est tout de même pas écarté, vu que d’autres arbres sur les abords des routes, telle la traverse vers l’hôpital, penchent dangereusement et menacent de s’effondrer. Dans les villages, on signale des infiltrations par la toiture dans de nombreuses maisons. Mais, on pense que pour le moment, le plus dur est passé.
A. O. T.