Grâce à l’exceptionnelle pluviométrie enregistrée jusque-là en cet automne, la prochaine récolte des olives s'annonce prometteuse dans la région de M’Chedallah.
En plus des branches chargées, le calibre des grains est déjà bien au delà de la moyenne à plus de deux mois avant sa pleine maturité. C’est du moins ce que nous avons constaté à travers les oliveraies de M’chedallah et toute la vallée du Sahel. Ce sont des signes non trompeurs non seulement d’une considérable récolte mais aussi d’un très bon rendement. Le décor d’oliveraies pliées sous le poids des fruits a suscité la bonne humeur et l’espoir de milliers de familles qui n’ont que cette récolte comme richesse grâce à laquelle elles subsistent. A signaler que la vallée du Sahel est connue pour l’étendue de son verger oléicole et la culture de l’olivier. L’espoir d’un très bon rendement a fait sortir les agriculteurs de leur léthargie. Actuellement, beaucoup d’entre eux ont retroussé les manches comme au bon vieux temps et commencent déjà les préparatifs précoces pour démarrer la prochaine campagne de ramassage d’olives dans de bonnes conditions. Aussi d’ores et déjà la région a renoué avec l’animation qui précède cette campagne avec des propriétaires d’oliveraies qui commencent le nettoyage sous les oliviers pour faciliter le ramassage en les débarrassant des herbes sauvages en majorité épineuses, et des branchages issues de la taille de la campagne précédente. On confectionne des perches pour soulever les branches basses et les mettre hors de portée des bêtes ruminantes et des sangliers qui en raffolent des olives mais aussi pour éviter qu’elles ne se cassent sous le poids des olives. D’autres agriculteurs s’affairent dans les champs à aménager des rigoles pour drainer le maximum de l’eau de pluie sous l’olivier pour booster la croissance des olives et augmenter le rendement. «Ce sera sans aucun doute une récolte exceptionnelle cette année par rapport à ces cinq dernières années», dira Aami Ali, un cultivateur du village Aggach dans la commune de Saharidj qui soutient que les importantes pluies providentielles de ces derniers jours sont arrivées au bon moment. Ceux des agriculteurs qui ont les moyens ont profité des premières pluies du mois de septembre pour lancer les labours d’emblavement qui sont d’une inestimable utilité pour les oliviers, notamment quand ces labours sont précédés par l’épandage du fumier qui est un système d’engraissement et de fertilisation des sols. Reste à espérer que les conditions climatiques seront clémentes à partir du mois de décembre quand la récolte arrivera à maturité, et ce, pour permettre aux paysans de ramasser toute la récolte. Il est utile de préciser qu’une bonne partie de cette récolte sera perdue en cas de longues perturbations atmosphériques notamment les habituelles et abondantes chutes de neige qui freinent durant des semaines la campagne de ramassage d’olives.
Oulaid Soualah

