Les clubs menacent de boycotter les compétitions

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Après les réunions des 6 et 15 du mois dernier à Bordj-Bou-Arréridj, «pour débattre de la situation de crise qui secoue les clubs de la Nationale 1 Excellence», les dix-huit clubs de volley-ball, dont dix de la wilaya de Béjaïa, auxquels se sont joints ceux de basket-ball, sont passés à l’action. Les présidents des clubs sportifs amateurs, représentants les deux commissions ad-hoc des disciplines du volley et du basket, se sont réunies vendredi passé. Lors du conclave, tout a été passé au peigne fin «dans l’intérêt général des deux disciplines et des clubs». Ainsi donc, dans le P-V de réunion qui nous a été transmis, on peut lire que les débats étaient «responsables et objectifs, et ce dans l’intérêt suprême des deux disciplines (et pour) la sauvegarde des clubs et la préservation de la formation des jeunes talents et l’élite». «N’ayant plus à notre disposition le moyen vital financier pour fonctionner, pour payer les frais d’engagements exigés par nos fédérations et nos ligues, y compris les frais d’acquisition du matériel et équipements de sport, et le fardeau des dettes , nous nous résignons aujourd’hui (ndlr, vendredi dernier) à geler notre participation aux divers championnats nationaux, et ce, jusqu’à obtention d’une solution fiable et viable dans le temps et la durée, cela après étude et prise en charge de nos revendications par les autorités concernées», est-il signifié par le biais dudit P-V. A travers ce dernier, les représentants des commissions ad-hoc des deux disciplines ajoutent: «Nous sollicitons dans les meilleurs délais des entrevues avec tous les responsables concernés, dont le ministre de la Jeunesse et des Sports, le P-DG de la Sonatrach, le Senat, l’APN, les walis, les P/APW, les P/APC (…), et ce à l’effet d’informer nos responsables sur la réalité amère qui régit le sport national sur le terrain». Ils arguent, en outre, que les clubs sportifs relèvent aussi de l’utilité publique et de l’intérêt général, conformément à la loi sur le sport : «Nous sommes sur le terrain de l’éducation et de la formation (…) Nous assumons, en tant que dirigeants bénévoles, un plan de charges très lourd pour un club démuni et faiblement financé», soutient-on. Les représentants des clubs concernés ajoutent qu’ils sont «convaincus» que le ministre de la Jeunesse et des Sports, le P-DG de la Sonatrach, les walis, les P/APW ainsi que les P/APC «seront à l’écoute et sensibles» à leurs doléances «objectives et justifiées». Il souligne même que le président de la République, «qui mène une politique majeure de développement et d’émancipation au profit de la jeunesse et du sport, tranchera sans hésitation en faveur d’une prise en charge adéquate des jeunes et du sports». Néanmoins, les clubs tirent la sonnette d’alarme sur «le risque d’une faillite générale, voire une démobilisation d’une grande partie du mouvement sportif national (…)». Et de réaffirmer : «La réalité, c’est que nous ne pouvons pas démarrer ces championnats (…)».

Rahib Medhouche

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