La récolte des olives menacée

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Un insecte ravageur sévit actuellement dans les oliveraies de la wilaya de Tizi-Ouzou. Certains experts lancent l’alerte pour protéger la prochaine récolte, qui s’annonce déjà médiocre.

Connue par les profanes comme la mouche des olives, les experts l’appellent le Dacus Oléae. Plusieurs régions sont touchées mais aucune carte précise n’a encore été réalisée afin de lutter contre ce ravageur dont l’apparition a été permise par les conditions climatiques favorables. La mouche de l’olive ou Dacus Oléae est un redoutable ravageur qui apparaît à la mi-juin en pondant ses œufs sur les oliviers. Les ravages qui seront causés sont immenses car l’infection peut atteindre jusqu’à 90% de la récolte. Une fois infectée, les olives tombes en murissant. Les graines qui résistent sont récoltées mais avec une qualité d’huile fortement dégradée. M. Moussouni Akli, expert agronome et enseignant universitaire explique que cette dégradation causée par la mouche de l’olivier est poursuivie par ses larves appelées aussi la Pyrale de jasmin ou Pyrale de l’olivier en se nourrissant des bourgeons. De son coté, la teigne de l’olivier ou Prays oléae, est un papillon dont les chenilles de première génération se nourrissent des boutons floraux et celles de deuxième génération s’attaquent à l’amandon de l’intérieur du noyau. Pour se défendre contre ce ravageur, les scientifiques préconisent une protection plus naturelle que chimique. Cette protection phytosanitaire doit, ajoutent-ils, prendre en compte l’environnement et la faune auxiliaire utile qui contrôle naturellement certains ravageurs tels que les hyménoptères, les parasitoïdes, les chrysotopes, les araignées, les punaises et les coccinelles. C’est la meilleure manière de produire une olive de qualité et par voie de conséquence, une huile de qualité. Cette année donc, les producteurs d’huile d’olives risquent de connaître une période des vaches maigres. La récolte s’annonce avare dans un grand nombre de communes et cette maladie qui se propage risque de donner le coup de grâce à la récolte. Certains producteurs évoquent déjà un autre dommage collatéral relatif aux prix qui seront exercés. En effet, beaucoup craignent que le litre n’atteigne les mille dinars du fait qu’il coûte déjà plus de sept cents.

Akli. N

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