L’école primaire Belkacemi Lhadj du chef-lieu de la commune de Dirah, à l’extrême sud de la wilaya de Bouira, est fermée par les élèves et leurs parents depuis dimanche dernier. Hier encore, les élèves accompagnés de leurs parents, ont refusé de rejoindre les bancs de l’école et se sont rassemblés devant l’établissement. Les protestataires dénoncent ‘’les mauvaises conditions de scolarisation, ainsi que le manque d’encadreurs et d’enseignants’’. Ces derniers réclament également la réouverture de la cantine scolaire ainsi que la réhabilitation des sanitaires de cet école. «Nos enfants sont scolarisés dans des conditions lamentables dans cette école qui manque presque de tout. Les sanitaires sont dans un état de dégradation avancé ainsi que certaines salles. La clôture de l’établissement menace ruine. La cantine scolaire n’est toujours pas mise en service», nous explique un parent d’élève, avant d’ajouter : «L’école manque gravement d’enseignants, surtout de langue française. Mon fils inscrit en troisième année, n’a toujours pas d’enseignant de langue française». Les parents d’élèves ont également dénoncé ‘’le silence’’ des autorités locales et des responsables locaux, face aux nombreuses demandes et requêtes qu’ils ont déjà adressées à ces services. Ils affirment avoir aussi saisi les responsables de la wilaya et de la daïra de Sour El-Ghozlane, à propos de cette situation, mais en vain. «Nos enfants ont le droit d’être scolarisés dans des conditions dignes. Cette situation perdure depuis plusieurs années et l’état de dégradation de l’infrastructure s’accentue. Les enseignants et les fonctionnaires fuient cette école. Les autorités locales ainsi que la direction de l’éducation, n’ont même pas daigné répondre à nos préoccupations. Et voici le résultat ! Les élèves se sont révolté par eux-mêmes, et nous sommes juste là pour éviter des débordements ou des problèmes», a ajouté un autre parent d’élève. Dans leur plate-forme de revendications, les parents d’élèves réclament en urgence, l’inscription d’un projet pour la réhabilitation des équipements de cette école, ainsi que l’affectation d’au moins trois enseignants de langue française et de deux enseignants de langue arabe, afin de palier au manque ressenti cette année. Ils réclament également le renforcement des effectifs d’agents de sécurité et d’entretien dans cette école, ainsi que la réouverture de la cantine scolaire pour servir des repas chauds aux élèves. Ils réclament également l’intervention des autorités locales, afin d’assurer des logements d’astreinte à certains enseignants de cette école, qui viennent des wilayas de M’sila et de Béjaïa. En attendant l’intervention des autorités communales et des responsables de la direction de l’éducation, les protestataires semblent être déterminés ‘’à poursuivre le mouvement de protestation’’.
Oussama. K
