La salle opératoire mise en service, mais…

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La nouvelle salle opératoire aménagée au rez-de-chaussée du bloc hospitalier Kaci Yahia de M’chedallah, destinée spécialement au service maternité-gynécologie, est équipée et a été mise en service cette semaine mais sans … gynécologues. Les deux gynécologues affectés au niveau de cet hôpital sont actuellement en congé de maladie. Et la valse des évacuations systématiques des parturientes reprend de plus belle. Cette salle qui a été arrachée de haute lutte par les citoyens de la région pour mettre fin au calvaire des femmes sur le point d’accoucher, a englouti une enveloppe faramineuse. Mais ce n’est pas encore le bout du tunnel pour les parturientes. En l’absence de génécologies, le problème reste entier. Il faut rappeler que la salle en question a été inaugurée par les chirurgiens de l’hôpital qui l’utilisent pour les cas urgents en attendant la fin des travaux de réfections du bloc opératoire. C’est à croire que ce service de gynécologie-maternité est poursuivi par une malédiction. En effet quand cet hôpital disposait de pas moins de 5 gynécologues, ces spécialistes étaient entravés par le manque de salles opératoires et doivent faire la chaîne au niveau de l’unique salle du bloc chirurgical qu’ils disputent aux chirurgiens, maintenant qu’une nouvelle salle est dotée de tout le matériel médical nécessaire à l’état neuf, voilà que les gynécologues se font rares. Et c’est le retour à la case départ. Rappelons que l’hôpital Kaci Yahia de M’chedallah qui occupe une position stratégique sur le plan géographique, est l’une des institutions médicales des plus chargées au niveau de la wilaya de Bouira. Non seulement il reçoit les malades et autres parturientes des deux daïra de M’chedallah et Bechloul, mais aussi ceux venant des régions limitrophes hors wilaya tels ceux de Tazmalt dans la wilaya de Béjaïa et ceux de la daïra d’El M’hir dans wilaya de Bordj-Bou-Arreridj. Il faut dire aussi que le bon accueil des malades et les bonnes conditions de prise en charge médicale sont deux facteurs qui expliquent l’afflux des malades dans cet établissement de santé. A présent, il est urgent de trouver un palliatif à cette absence de gynécologues pour assurer un meilleur fonctionnement du service maternité-génécologie et surtout une meilleure prise en charge des parturientes.

Oulaid Soualah

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