À peine l’année universitaire entamée, les problèmes ressurgissent à l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira.
En effet, les étudiants de l’université en question au même titre que l’ensemble des étudiants de plusieurs autres universités, ont été surpris par les résultats qu’ils ont qualifiés «d’injustes» concernant l’admission en master. «D’excellents étudiants qui remplissent largement toutes les conditions d’accès au master et bien plus ont été bouleversés par un rejet catégorique de la part du ministère de l’Enseignement supérieur, à travers le site mis en place pour l’opération», affirment certains étudiants. Selon nos interlocuteurs, les bons éléments rejetés au master ne s’y retrouvent plus après cette situation «choquante» qui mettra peut-être un terme à leur parcours universitaire d’aussitôt. «Il n’y a pas de logique qui tienne. Toute cette histoire est louche et ce depuis l’ouverture du site Progres. Au tout début, le site ne fonctionnait même pas. Les étudiants ne pouvaient, par ailleurs, pas s’inscrire sur la plateforme. Une fois le problème réglé, c’est là que la situation a pris toute son ampleur, car ce fût le tour des résultats de l’opération. On a été plus que choqués de voir ces rejets catégoriques suite à nos inscriptions. Nous étions persuadés d’être acceptés car nous remplissions toutes les conditions imposées par le ministère pour le master. On nous a refusés ce droit sans prendre en considération nos excellents résultats alors que d’autres étudiants ayant un faible parcours avec un 10/20 de moyenne en session de rattrapage, ont été acceptés ! Et les inscriptions externes n’en parlons même pas, les dossiers n’ont même pas été traités que les étudiants ont été surpris par des rejets ! Il n’y a eu que des refus», a déploré un étudiant rencontré ai niveau du département de langue française. Effectivement, la sélection faite par le ministère a laissé les étudiants perplexes quant à leur avenir. D’autre part, même les bacheliers acceptés en master demeurent choqués et apeurés de la situation actuelle. «C’est vrai je suis très heureuse d’être acceptée, mais je me dis que cette place-là revient à quelqu’un d’autre ayant plus de mérite pour l’occuper. J’ai eu une moyenne très maigre en passant par le rattrapage, alors que j’ai des amis qui ont eu de très bons résultats en session normale et qui ont été rejetés. Je me dis que cette situation est injuste et que le ministère doit y mettre un terme», a déclaré une étudiante rencontrée au pôle universitaire. Tandis que certains se plaignent de la sélection «injuste» du master, d’autres n’ont même pas eu l’occasion ou plutôt le droit aux inscriptions sur le site et tout cela revient au retard enregistré dans la majorité des facultés de l’université. En effet, la majorité des départements n’ont toujours pas délibéré les résultats finals, puisque les examens du deuxième semestre et du rattrapage n’ont été tenus qu’au mois de septembre dernier. D’autres départements, à l’image de celui des mathématiques-informatique (MI), la reprise des cours est prévue pour le mois de novembre prochain. «Une défaillance technique», d’après ce qu’a affirmé toutes les administrations des diverses facultés de l’université, serait à l’origine de cette situation «polémique». «Le site a été mal programmé. Dès le début, il y avait un problème technique sur la plateforme mais personne ne s’en ai réellement soucié et maintenant, c’est l’étudiant qui en paie les frais», a déclaré une source du Rectorat. Le problème ne cesse de prendre de l’ampleur et les jours à venir promettent d’être très «mouvementés».
Sarah Madani

