Les professeurs observent un arrêt de cours

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Les enseignants du lycée Kaci Lakhdar de la commune d’Ath Mansour, à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont observé, avant-hier, un arrêt de cours, pour dénoncer les «contraintes» qui influent négativement sur le fonctionnement et le rendement pédagogique de leur lycée. Selon le responsable de la section syndicale du Cnapeste de l’établissement, les enseignants du lycée Kaci Lakhdar rencontrent plusieurs difficultés dans l’exercice de leur mission, et ce depuis le début de l’année scolaire. Notre interlocuteur évoquera, entre autres, les laboratoires des filières génie-civile, mécanique et de l’électricité, qui ne sont pas encore dotés d’équipements pédagogiques adéquats, bien que l’établissement a ouvert ses portes en 2010, alors que le règlement stipule que ces équipements doivent être fournis à la troisième année de sa mise en service. La contrainte majeure suivante est la longue panne du matériel d’impression, tel que la photocopieuse, l’imprimante et le réseau-graphe. Selon notre interlocuteur, ces équipements sont des plus indispensables pour les enseignants, les employés et même les élèves, «mais sont souvent en panne malheureusement» a-t-il rétorqué. Le manque de transport pour l’ensemble des employés, tous corps confondus, porte aussi sensiblement sur la ponctualité et le respect des horaires dans cet établissement, sachant que l’établissement se trouve à plus de deux kilomètres du plus proche arrêt de bus du chef-lieu de la commune d’Ath Mansour. Sur un autre volet, les protestataires reprochent aux responsables de la direction de l’éducation de la wilaya de ne pas effectuer de visites d’inspection dans leur établissement pour s’enquérir de la situation et des conditions de travail des enseignants et des fonctionnaires. «Des conditions dégradées et pénibles qui se répercutent négativement sur le rendement du lycée, qui s’est classé parmi les derniers dans la wilaya l’année passée en matière de résultats, avec à peine 39 % de taux de réussite au Bac», affirment ces enseignants. Le dernier point soulevé par les grévistes est la dégradation de la salle de sport et le manque flagrant d’équipements d’éducation physique. Rappelons, enfin, que l’effectif de cet établissement est de 300 élèves répartis sur 15 divisions pédagogiques. Le syndicaliste du Cnapeste citera aussi l’instabilité tant des professeurs que des directeurs, qui participent aux mouvements des transferts chaque année. Selon notre vis-à-vis, ce manque de stabilité influe négativement sur le bon fonctionnement du lycée. Notre interlocuteur signalera, pour terminer, la surcharge des classes et revendique la création de nouvelles divisions pédagogiques ainsi que de nouveaux postes budgétaires pour le recrutement de nouveaux enseignants et éducateurs.

O. Soualah

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