Le CEM et l’école primaire de Toghza, une localité à forte concentration démographique de la commune de Chorfa, se trouvent à moins de 15 mètres de la voie ferrée. Aucune protection ou barrière de sécurité ne sépare ces établissements de cette voie. C’est ce que nous avions constaté avec effroi et de visu, jeudi dernier sur les lieux, à l’heure de la sortie des classes avec de petits enfants qui s’élancent tête baissée, sans aucune hésitation sur cette voie ferrée, sans marquer un temps d’arrêt, sans un regard à droite et gauche pour s’assurer que la voie est libre. Un comportement à donner froid dans le dos, somme toute tout naturel pour des enfants de cet âge. Il est utile de préciser que cette ligne de chemin de fer traverse le village en plein milieu sur environ 400 mètres dans le sens de la longueur avec un passage à niveau gardé au centre. Le président de l’association du village M. Zidane Messaoud qu’on a rencontré sur les lieux, tout en reconnaissant ce danger permanent qui plane sur ces écoliers, dira que les responsables de la SNCF ont promis à plusieurs reprises de leur fournir des traverses en acier pour l’aménagement d’une clôture de protection des deux cotés de la voie sans que ce matériau ne soit remis à ce jour. Bien que l’aménagement de cet ouvrage de protection soit du ressort de la SNCF, notre interlocuteur dira que les citoyens sont prêts à contribuer par des volontariats pour sa réalisation. Selon lui, l’APC s’est engagée pour sa part à fournir le grillage. Notons que des traverses de rails qui sont un matériau récupéré sur l’ancienne ligne de la voie ferré sont disponibles à la gare de Béni Mansour en quantités suffisantes. Le gardien de la barrière du passage à niveau aménagé l’année passée dira qu’à chaque sortie des classes, il essaye de juguler ces groupes d’enfants au nombre de 600 pour les deux établissements, mais il se retrouve vite débordé, d’autant plus que ces petits enfants, inconscients du danger, se font des défis de traverser devant le train au péril de leur vie. Il convient de signaler qu’en plus des écoles, une place publique aménagée est située sur la même distance de 15 mètres de la voie ferrée. Le dernier constat qui aggrave cet état de fait qu’on a remarqué sur les lieux est la visibilité très réduite sachant que cette ligne Béjaïa-Béni Mansour est dotée en plus de trains de marchandises d’autorails extrêmement rapides et silencieux. Ceci étant dit, ces trains lancent des coups de klaxons aux endroits signalés par des panneaux. Il est urgent que cette clôture de protection soit aménagée pour sécuriser cet espace à proximité de la voie ferrée qui fait office de cour où jouent ces bambins en attendant d’entrer en classe.
Oulaid Soualah