La prise en charge des enfants autistes en débat

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Plus d’un mois après la rentrée scolaire, le bureau de Béjaïa de l’association nationale autisme Algérie (ANAA) a organisé, hier, une rencontre-débat avec des parents d’enfants autistes pour dresser le bilan des avancées dans la scolarisation de leurs progénitures au comportement trouble et des difficultés rencontrées sur le terrain. Prenant la parole, Nait Bouda Faycel, président du bureau de Béjaïa de l’ANAA, souligne que cet événement a pour objet de faire un état des lieux des actions entreprises depuis les années 2012 et 2013 en matière d’inclusion des enfants dans le milieu scolaire. Sur le plan des avancées, il y a beaucoup d’acquis. Il citera, entre autres, le droit pour chaque enfant autiste de s’inscrire dans l’école la plus proche de son domicile, le droit d’avoir un AVS (Auxiliaire de vie scolaire), le droit que cet AVS l’accompagne en classe. L’intervenant a également indiqué que suite aux actions de l’association, le ministère a accordé cette année 100 postes d’AVS pour la wilaya de Béjaïa. Au niveau de la wilaya de Béjaïa, il y a 120 enfants autistes qui sont tous scolarisés et dotés chacun de son AVS. Mais pour en arriver là l’ANAA, l’an dernier, a pris beaucoup sur elle. Elle s’est constituée en employeur et a recruté des AVS sur ses propres fonds. Mais malheureusement, faute de moyens financiers, elle n’a pas assuré leurs salaires jusqu’à à la fin de l’année. Il reste encore quatre mois à payer que l’État prendra en charge. Malgré le droit acquis des enfants autistes à la scolarisation, certains chefs d’établissements sont réticents à l’inscription des autistes sous prétexte qu’ils dérangent les autres enfants en classe. Heureusement que l’intervention de l’ANAA règle le problème dans la plupart des cas. L’autre problème auquel font face les parents d’enfants autistes est le fait que parfois, le directeur de l’école exige la présence effective de l’AVS et que de l’autre côté, pour avoir l’AVS, on exige un certificat de scolarité alors que l’enfant n’est pas encore inscrit faute de l’AVS. Et souvent, les parents sont balancés entre la direction de l’école, la direction de l’action sociale et la direction de l’éducation. Pour éviter toutes les allées et venues entre les différentes administrations, ils souhaitent avoir un seul interlocuteur pour l’inscription de leurs enfants.

B. Mouhoub

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